Comme annoncé. On s'en doutait, ce n'est pas nouveau.
On verra avec le temps... En espérant ne pas retrouver une génération de bébés/enfants à risque (prédisposés et originaires de l'hémisphère Nord, dotés du virus d'Epstein-Barr... Et devenus SEPiens! J'ai déjà eu sur mon épaule la maman en larmes, à bout, d'un ado SEPien limite grabataire de suite après le vaccin, au groupe SEP. Je n'ai aucune envie de revivre ça. Il avait du mal à parler, à respirer, à avaler! Etait en feuteuil roulant électrique, hospitalisé à domicile. Bref... A 16 ans, ça craint!!!
"Lu sur romandie.com:
Hépatite B: la vaccination reste recommandée pour les bébés et les enfants
PARIS - Les autorités sanitaires ont décidé de maintenir "à l'identique" les recommandations vaccinales contre l'hépatite B, après avoir examiné une étude qui aurait identifié chez l'enfant un risque accru de développer une sclérose en plaques après le vaccin Engerix B.
L'étude menée par l'équipe du Pr Marc Tardieu (hôpital Bicêtre, AP-HP), qui n'a pas encore été publiée, confirme, dans sa partie principale, l'absence de lien entre vaccination et sclérose en plaques (SEP) chez l'enfant, déjà montrée dans deux précédentes études de la même équipe.
Mais une analyse sur un sous-groupe d'enfants malades fait apparaître un risque accru de survenue de SEP chez les enfants vaccinés par Engerix B, plus de trois ans après la vaccination.
Le HCSP a entériné ces conclusions et recommandé le maintien de la politique vaccinale, "telle que définie dans le calendrier vaccinal".
Aujourd'hui la vaccination est recommandée pour tous les enfants entre 2 mois et 13 ans (de préférence le nourrisson), ainsi que pour les groupes à risque (toxicomanes, personnes ayant des partenaires multiples). Elle est impérative chez les enfants nés de mère porteuse du virus de l'hépatite B et les professionnels de santé.
En France, la couverture vaccinale chez l'enfant est actuellement inférieure à 30% chez les nourrissons et de l'ordre de 40 % chez les pré-adolescents, alors qu'on atteint des chiffres supérieurs à 70-80% dans les pays voisins (Espagne, Italie, Allemagne...), selon les spécialistes.
Un moratoire avait suspendu en 1998 la vaccination en milieu scolaire en raison d'un éventuel risque accru d'exposition à la sclérose en plaques, portant un coup d'arrêt à la campagne massive lancée en 1994.
L'Institut de veille sanitaire estime le nombre d'infections au virus à quelque 2500 nouveaux cas par an, contre environ 30.000 au début des années 90, avant la mise en place de la vaccination des nourrissons et des enfants.
Le virus se transmet par voies sexuelle et sanguine, ou de la mère à l'enfant. Chez un patient sur 10, l'hépatite B évolue vers une forme chronique. 20% des personnes atteintes d'hépatite B chronique développeront une cirrhose et un tiers des patients ayant une cirrhose auront un cancer du foie.
Céline : Au milieu de toute cette polémique, il est difficile de prendre la décision de faire vacciner ou non son enfant. Des médecins disent qu'avant un certain âge, les bébés sont dépourvus de myéline et que, quand bien même existerait un risque de développement de la SEP, cette absence l'écarterait. Est-ce vrai ?
En revanche, ce qui est sûr, c'est qu'il est préférable de vacciner un enfant jeune, car cela lui confère une protection dès le début.
Mathieu : Mon docteur me conseille le vaccin contre l'hépatite B mais je me demande quels seront les risques encourus, notamment ceux relatifs à une sclérose en plaques.
Donc, le médecin qui vous propose la vaccination contre l'hépatite B pour votre enfant a raison, il suit en cela les recommandations faites au niveau national.
Ces recommandations ne sont pas purement nationales, ce sont les mêmes dans presque tous les pays.
Mab : 42 ans, homme, j'ai été vacciné contre l'hépatite en 1990 (dernier rappel en janvier 1996). Ma maladie neurologique s'est aggravée il y a trois ans (faiblesse des membres, traitement Tegéline IVG 1 semaine toute les 6 semaines). Je suis en traitement depuis juillet 2007. Je me suis souvenu que mes problèmes neurologique ont coïncidé avec le vaccin contre l'hépatite B. Chaque vaccin ou rappel correspond à une crise (fatigue extrême, nervosité, manque de someil...). Comment peut-on faire le lien entre NMM [neuropathie motrice multifocale] et vaccin contre l'hépatite B ? Dois-je faire une analyse pour tenter de rechercher une possible intoxication aux métaux ? Et si oui, comment ?
Didier Houssin : Pour pouvoir vous répondre plus complètement, il faudrait que vous précisiez ce que vous entendez par NMM. Le lien entre une vaccination et une maladie, quelle qu'elle soit, suppose qu'il y ait un intervalle de temps relativement court entre vaccination et maladie.
Didier Houssin : Les formes familiales de la sclérose en plaques sont malgré tout exceptionnelles. C'est une question qui pourrait être posée au professeurTardieu, responsable du Centre national de référence sur les scléroses en plaques de l'enfant.
stéphanie : Le vaccin contre l'hépatite B est-il déconseillé, voire interdit, dans certains pays ? (je pense par exemple à l'Allemagne)
Didier Houssin : Non, à notre connaissance, le vaccin contre l'hépatite B n'est déconseillé dans aucun pays. Il n'y a pas de recommandation dissuasive de ce type. Au contraire, la recommandation vaccinale est une règle dans l'ensemble des pays, y compris au niveau de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), qui rassemble les 192 pays de la planète.
philos : Ça fait plusieurs années que cette polémique à propos du vaccin existe. A quoi cela est-il dû à votre avis ?
La raison est assez difficile à distinguer. Il est possible qu'en 1994-95, il y ait eu des actions de communication qui ont été un peu au-delà de ce qui aurait été souhaitable.
Mais en fait, on n'a aucune explication pour cela. Quand il y a une recommandation vaccinale qui est faite mais que la population a le sentiment qu'on va au-delà et qu'on fait une action de communication massive, il peut y avoir une sorte de phénomène de réaction. Mais j'avoue que c'est une hypothèse un peu personnelle.
cityman : Ne faut-il pas utiliser le principe de précaution dans l'incertitude ambiante ?
Didier Houssin : Le principe de précaution est tout à fait respectable, il doit être utilisé dans certaines circonstances. Mais dans le cas de la vaccination contre l'hépatite B, on n'est pas dans une situation où s'applique le principe de précaution, comme certains phénomènes environnementaux.
Il y a deux risques : d'un côté, celui d'attraper l'hépatite B, une cirrhose ou un cancer du foie. De l'autre, il y a le risque éventuel de la vaccination. On sait aujourd''hui qu'il est très inférieur à celui de faire une hépatite B et une maladie grave. D'où la recommandation de vaccination.
Le principe de précaution conduirait de façon évidente à recommander la vaccination. C'est ce que nous faisons.
Lilie : Il semblerait que les vaccins de manière générale contiennent des substances nocives (sérum de veau, cellules cancérisées, hydroxyde d'aluminium, dérivés du mercure). Ils sont obligatoires alors qu'une loi interdit l'administration de substances nuisibles. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Didier Houssin : Je ne crois pas qu'il y ait de paradoxe. Un vaccin, c'est un produit qui fait l'objet d'une évaluation très stricte de son éventuelle toxicité. On fait des études chez l'animal, puis chez l'homme, pour s'assurer en premier qu'il n'y a pas de toxicité.
Ensuite, on s'assure que l'efficacité du vaccin est bien démontrée. Et ce n'est que lorsqu'on a démontré l'absence de toxicité et l'efficacité que l'on autorise la mise sur le marché du vaccin.
Donc, si un vaccin est mis sur le marché, c'est qu'on a démontré qu'il n'avait pas de toxicité importante. Sachant que pour un vaccin, comme pour un médicament, dans la mesure où il est destiné à traiter ou éviter une maladie grave, on peut être amené à considérer qu'une toxicité minime ou négligeable peut être acceptable.
Namour : J'imagine que lorsqu'il y a des antécédents familiaux pour la sclérose en plaques, il est préférable de ne pas se faire vacciner ?
Didier Houssin : La recommandation vaccinale reste une recommandation. Le médecin doit peser un certain nombre d'éléments. Si le contexte familial présente une SEP ou une crainte particulière, le médecin doit en tenir compte. Et il faut voir que ce qui compte, c'est le premier degré familial. S'il y a un antécédent de SEP chez un parent lointain, l'importance de cet élément sera probablement moindre.
cityman : Est-il possible que le vaccin contre l'hépatite B devienne obligatoire, et l'est-il dans d'autres pays ?
Didier Houssin : Le vaccin contre l'hépatite B est obligatoire en France pour les professionnels de santé. Il l'est aussi pour les étudiants en médecine.
L'idée est qu'ils puissent se protéger vis-à-vis de malades porteurs du virus de l'hépatite B, et inversement, pour éviter, s'ils sont en contact avec le virus, qu'ils développent une maladie et la transmettent à leurs patients.
Sébastien : Bonjour, je suis le papa d'une petite fille qui aura 1 an dans quinze jours. Selon les "prévisions de ce qu'il faut faire", nous devrions faire vacciner la petite contre l'hépatite B dans quelques jours. Nous (parents) avons lu pas mal de documents relatifs à ce sujet, et je dois dire qu'aujourd'hui, n'étant pas professionnels de santé ou de journalisme, nous ne savons que penser entre les considérations économiques des lobbys pharmaceutiques et le bien-fondé de vacciner un enfant... Devons-nous la faire vacciner ou pas ? Y a-t-il des vrais risques de déclencher une sclérose ? Nous ne savons plus que penser !
Didier Houssin : Aujourd'hui, je crois qu'il faut rappeler la recommandation vaccinale contre l'hépatite B chez les enfants, si possible à l'âge de nourrisson. Cela pour éviter des maladies mortelles. Et pour les voyageurs qui vont dans des pays où le virus circule très largement - Asie du Sud-Est, Afrique noire, par exemple.
Et pour les toxicomanes et les personnes handicapées qui vivent en institution, les gens qui ont des partenaires sexuels multiples. Toutes ces circonstances exposent particulèrement au virus de l'hépatite B.
Didier Houssin : Aujourd'hui, il n'y a pas de modification envisagée de la recommandation. Celle-ci reste claire et nette. Et on peut regretter en France que la couverture vaccinale ne soit pas plus importante, ce qui expose à un grand risque un grand nombre de personnes. On estime aujourd'hui que près de 300 000 personnes en France sont porteuses du virus.
cloclo : La vaccination est-elle aujourd'hui un enjeu commercial pour les grandes industries phramaceutiques ?
Didier Houssin : La vaccination en général est évidemment un enjeu important. Mais c'est aussi un enjeu de santé publique, qui permet d'éviter des maladies graves qui autrefois ont décimé un certain nombre de populations : rougeole, coqueluche...
Toutes maladies qui, grâce aux vaccins, ont pu être maîtrisées. Pour les entreprises qui fabriquent ces vaccins, c'est un enjeu économique, bien sûr. Mais ce sont avant tout des produits qui visent à protéger la santé d'un nombre important de personnes.
Merci pour toutes vos questions. J'espère que mes réponses ont répondu à vos attentes.
*** MON GRAIN DE SEL: dans les années 90, quand le labo qui produit Engérix a eu la grosse tête et a voulu inonder la planète avec le vaccin, les premiers cas de SEP ont été évoqués (lire mes articles témoignage et sources sur le sujet, dans la catégorie ici), et la CHine et l'OMS ont bloqué la vente! A savoir!
Il faut vraiment tout ignorer de la SEP et des handicaps qu'elle provoque pour ne pas s'inquiéter!!!