Souffrez qu'Amour cette nuit vous réveille;
Par mes soupirs laissez-vous enflammer;
Vous dormez trop, adorable merveille,
Car c'est dormir que de ne point aimer.
Ne craignez rien; dans l'amoureux empire
Le mal n'est pas si grand que l'on le fait
Et, lorsqu'on aime et que le coeur soupire,
Son propre mal souvent le satisfait.
Le mal d'aimer, c'est de vouloir le taire :
Pour l'éviter, parlez en ma faveur.
Amour le veut, n'en faites point mystère.
Mais vous tremblez, et ce dieu vous fait peur!
Peut-on souffrir une plus douce peine?
Peut-on subir une plus douce loi?
Qu'étant des coeurs la douce souveraine,
Dessus le vôtre Amour agisse en roi;
Rendez-vous donc, ô divine Amarante!
Soumettez-vous aux volontés d'Amour ;
Aimez pendant que vous êtes charmante,
Car le temps passe et n'a point de retour.
Stances galantes - Jean-Baptiste POQUELIN dit MOLIÈRE (1622-1673)
- 12 pommes rouges moyennes
- 12 bâtonnets
- 1½ t. sucre
- ½ t. bonbons forts à la cannelle (type "poissons rouges" ou autres bonbons clairs)
- 1 t. sirop de maïs
- 1½ eau
- Colorant rouge
Planter un bâtonnet au cœur de chaque pomme, réserver.
Dans une casserole à fond épais (ou en cuivre), mélanger le sucre, le sirop de maïs, les bonbons et l’eau, faire cuire sur un feu moyen-fort sans remuer.
Lorsque la température atteint 250°, ajouter quelques gouttes de colorant rouge et continuer la cuisson jusqu’à 310° (du début à la fin, le total de cuisson est d'environ 30 à 45 minutes).
Hors du feu, en tenant une pomme par le bâtonnet, tremper la pomme dans le sirop obtenu en la retournant légèrement sur elle-même, pour bien l’enrober.
Déposer la pomme sur la plaque réservée et laisser durcir.
Répéter cette opération pour toutes les pommes en agissant assez rapidement, avant que le sirop ne durcisse.
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