Ce matin, la France s’est éveillée sous le choc. Parce que hier soir, la France a gagné. Contre la Serbie. Mais elle a quand même gagné. Avec une première mi-temps discutable et 10 dernières minutes terrifiantes. N’empêche qu’elle a gagné!
Alors bien sûr, la soirée au Stade de France n’a pas fait que des heureux. Les téléspectateurs haletants ne connaissent toujours pas la couleur des sous-vêtements d’Estelle. Mexès a eu confirmation: il n’aura vraisemblablement plus jamais l’occasion de jouer (mais lui, en fait, il s’en fout, parce que cette année, il s’est sélectionné pour le calendrier des Dieux du Stade). Et Benzema boude (mais lui, en fait, c’est tout le monde qui s‘en fout… parce qu‘il boude souvent!).
Heureusement, il y en a aussi quelques uns pour être contents. Titi et Anelka, par exemple. Surtout Titi, en fait. Bon, sur le moment, il râlait contre les vilains méchants journalistes qui ne sont pas sympas. Mais notre capitaine par intérim a un sens aigu des maths. Son trip à lui, c’est les stats - il tient un compte précis de ses buts et sélections. Alors ce matin, à froid, ça lui fait sûrement plaisir, cette histoire de 100ème-but-des-bleus-au-Stade-de-France. Pis à nous aussi, en fait (mine de rien, il ne l’a pas volé). Les journalistes aussi, ils se font plaisir, avec le petit Gourcuff qui a eu la bonne idée d’assurer. D’ailleurs, grâce à lui, même Laurent Blanc est heureux… ce n’est pas encore cette fois qu’il prendra la place du sélectionneur, mais au moins, l’Equipe va venir lui demander son avis! Les éditions à venir sentent la Chupa à plein nez…
Bon, après… Il faut reconnaître un manque d’enthousiasme persistant. Qui peut s’expliquer… Question stats, l’histoire ne parle pas du nombre de buts encaissés au Stade de France (et pour le coup, on a dû largement dépasser la barre des 100). Surtout, être flamboyant contre la Serbie, c’est censé être un peu normal. Etre flamboyant par intermittence contre la Serbie, c’est limite inquiétant.
Enfin, on ne va pas gâcher la fête… on a beau demeurer sceptique et comme assommé: pour une fois, on a gagné!