The Omen - La Malédiction

Entre 2 matchs de (non) qualification pour le Mondial ou 2 soirées de Ligue des Champions, notre Ligue peut quand même paraître un peu terne. Enfin, on l’aime quand même, notre chère, très chère, Ligue… tellement chère, en fait, qu’entre Canal, Foot + et Orange, le supporter de base flirte en permanence avec l’interdit bancaire. Mais ça, à la limite, ce n’est pas le plus grave.

Parce que finalement, les prises de bec avec le banquier, ça n’arrive jamais qu’une fois par mois. En revanche, les matchs de championnat, c’est tous les week-ends ou presque. Et là, je ne vous raconte pas le merdier. Avant d’avoir réussi à savoir qui diffuse quoi, on a raté la première mi-temps.

En même temps, c’est pas très grave non plus. Parce que c’est souvent chiant, une première mi-temps. Laurent Blanc attaque son premier paquet de Chupa. L’armada Marseillaise joue au ping-pong avec le filet d’en face. Benzema boude (mais bon, c’est vrai qu’il boude souvent). Et les autres se contentent sagement de jouer.

Enfin, les samedis pluvieux, autant faire preuve de courage et de bonne volonté, et tenter un décryptage du programme TV… d’autant que pour ce soir, les média nous annonçaient le choc de la soirée, du week-end, limite de l’année: Bordeaux/Marseille, une rencontre, je cite, « aux avant goûts de Ligue des Champions ». Ils ont apparemment confondu avec Liverpool/Manchester United. C’est pas grave, parce que de toute façon, aujourd’hui, les Red Devils ont oublié de jouer (2-1: perdre à Anfield Road, ça leur a quand même fait un choc…).

Bon. Ce sera donc Bordeaux/Marseille. Sauf que c’est con… Bordeaux/Marseille, c’est sur Orange que ça se passe. Ben il se trouve qu’Orange, mon banquier s’y est formellement opposé. Alors il a bien fallu se rabattre sur OL/Nice. Entre Rémy qui a quitté Lyon pour jouer à Nice, et Lloris et Ederson qui ont quitté Nice pour jouer à Lyon, ça promettait d’être divertissant, cette histoire.

Bah finalement, c’était encore mieux que ça… Pas pour l’OGC Nice, ça non… Eux, ils n’ont pas vraiment apprécié. Faut dire que non content d’être les premiers de la saison à faire flipper Hugo Lloris et à marquer contre Lyon, ils se permettaient tout de même de mener 2-0 à Gerland. Bref, ça partait bien, leur affaire! Et puis après… après…

Ben, après… il y a eu l’inaltérable Juninho et ses coup-francs, sans parler de cette histoire de penalty discutable et déjà largement discuté… Parce que forcément, le coup de sifflet final n’était pas arrivé que la France entière criait au scandale: Ouh, bouh, les vilains arbitres vendus, qu’ils sont méchants les arbitres qui sont nuls et qui sont achetés! Eh bien, non! Non, les arbitres ne sont ni mauvais, ni achetés. Ils sont juste humains.

Pour bien comprendre ce qui est arrivé, il suffira d’un petit replay. La scène clef se déroule en mode cinémascope, dans la tribune. Regardez bien Jean-Michel Aulas: il a quand même l’air crispé. Il est même colère! D’ailleurs, on voit nettement son visage se déformer. Son voisin panique, il lui glisse quelques mots à l’oreille:

- Voyons, Jean-Michel… Habemus Papam!

Ben ouais, mais ici on est Gerland, pas à Lourdes. Et la visite du Pape… Jean-Michel, il n’en a rien à carrer! Les crises de mysticisme, il laisse ça à Nico & Carlita! De toute façon, il ne peut pas se contrôler: sa tête tourne déjà à 180°… allez, encore un petit effort et elle va nous faire le tour complet!

Comment ils ont trop eu la trouille, les pauvres arbitres! Et ben, je n’ai pas peur de l’avouer et j’assume: moi, j’étais peut-être loin de Gerland, et bien à l’abri derrière mon écran… mais j’ai quand même flippé aussi! Que ceux qui n’ent auraient pas fait autant leur jettent la première pierre!