On n’est pas obligé d’aimer la filmographie de Josiane Balasko réalisatrice, mais il faut lui reconnaître une capacité à traiter certains thèmes généralement évités par ses contemporains : après son approche atypique du lesbianisme dans <="" d'aimer="" josiane="" recours="" cinquantenaires="" obligé="" de="" elle="" certains="" lesbianisme="" n'est="" qui="" du="" évités="" femmes="" capacité="" après="" la="" des="" balasko="" p="" approche="" une="" sujet="" se="" réalisatrice,="">
Judith (Nathalie Baye) et sa sœur Irène (Josiane Balasko) s'occupent d'une émission de télé-achat depuis un paquet d'années. Ayant toutes les deux atteint la cinquantaine, elles vivent leur célibat différemment : la deuxième attend toujours le prince charmant, dont le métier doit se finir en « logue », alors que la première a opté depuis un certain temps pour les hommes à volonté. Pour quelques centaines d'euros, Judith a le plaisir sans les complications d'une relation... De son
côté, Marco (Eric Caravaca) se fait appeler Patrick lorsqu'il couche avec des femmes comme Judith ; mais s'il le fait, c'est pour subvenir aux besoins de ses proches : il paie notamment les traites du salon de coiffure de sa femme Fanny (Isabelle Carré).
Observer la démarche d'une femme qui se conduit avec une goujaterie typiquement masculine avait quelque chose d'intrigant sur le papier. Mais curieusement, l'histoire de Judith ne semble pas intéresser excessivement Balasko, qui se contente de renvoyer son personnage à l'attitude de sa sœur, plus positive. Finalement, elle abandonne presque totalement le point de vue de son héroïne dans la deuxième partie du film, centrée autour de Marco et de sa situation embarrassante. Si le scénario s'avère plutôt cohérent, on peine à s'attacher aux personnages en raison d'une réalisation peu inspirée, sans relief, dont l'aspect le plus notable est le choix d'une bande originale déconcertante. On y trouve notamment plusieurs morceaux du rappeur Kore, qui énonce des vérités aussi bouleversantes que « On est tous fans de Picsou depuis la maternelle » et « La vie c'est pas du tiramisu ». Les dialogues font rarement les étincelles qu'on peut attendre de ce genre de film, et se voient
particulièrement plombés par un usage éléphantesque de la voix off : mal écrits, alternant sans raison le passé et le présent, les textes en voix off semblent avoir été ajoutés au dernier moment par peur que les dialogues et le jeu des acteurs ne suffisent pas à véhiculer le sens. Une maladresse qui surprend de la part d'une femme qui réalise des films depuis plus de vingt ans. De la même manière, l'usage de la vidéo comme support alternatif de narration se révèle vite aussi agaçant que chez n'importe quel jeune réalisateur en quête stérile de recherche formelle inutile ; en même temps, il s'agit sans doute de la seule idée de réalisation du film, en dehors du fantasme violent d'Isabelle Carré (déjà vu mille fois, lui aussi).
Les acteurs se défendent plutôt correctement, bien qu'on puisse trouver bizarre de voir Marilou Berry dans un personnage n'offrant aucun lien de parenté avec celui de sa mère Josiane Balasko, malgré leur ressemblance flagrante. Nathalie Baye et Josiane Balasko, après avoir été Patsy et Eddie dans Absolument fabuleux, retrouvent leur complicité pour interpréter deux sœurs... Mais à l'arrivée, on se demande si la scénariste-réalisatrice s'est véritablement intéressée à son sujet, ou si elle a renoncé à le traiter pour partir faire du cheval en cours de tournage.
em>Gazon maudit en 1995, elle se penche aujourd’hui sur le sujet des femmes cinquantenaires qui ont recours à la prostitution masculine…
Judith (Nathalie Baye) et sa sœur Irène (Josiane Balasko) s’occupent d’une émission de télé-achat depuis un paquet d’années. Ayant toutes les deux atteint la cinquantaine, elles vivent leur célibat différemment : la deuxième attend toujours le prince charmant, dont le métier doit se finir en « logue », alors que la première a opté depuis un certain temps pour les hommes à volonté. Pour quelques centaines d’euros, Judith a le plaisir sans les complications d’une relation… De son côté, Marco (Eric Caravaca) se fait appeler Patrick lorsqu’il couche avec des femmes comme Judith ; mais s’il le fait, c’est pour subvenir aux besoins de ses proches : il paie notamment les traites du salon de coiffure de sa femme Fanny (Isabelle Carré).
Observer la démarche d’une femme qui se conduit avec une goujaterie typiquement masculine avait quelque chose d’intrigant sur le papier. Mais curieusement, l’histoire de Judith ne semble pas intéresser excessivement Balasko, qui se contente de renvoyer son personnage à l’attitude de sa sœur, plus positive. Finalement, elle abandonne presque totalement le point de vue de son héroïne dans la deuxième partie du film, centrée autour de Marco et de sa situation embarrassante. Si le scénario s’avère plutôt cohérent, on peine à s’attacher aux personnages en raison d’une réalisation peu inspirée, sans relief, dont l’aspect le plus notable est le choix d’une bande originale déconcertante. On y trouve notamment plusieurs morceaux du rappeur Kore, qui énonce des vérités aussi bouleversantes que « On est tous fans de Picsou depuis la maternelle » et « La vie c’est pas du tiramisu ». Les dialogues font rarement les étincelles qu’on peut attendre de ce genre de film, et se voient particulièrement plombés par un usage éléphantesque de la voix off : mal écrits, alternant sans raison le passé et le présent, les textes en voix off semblent avoir été ajoutés au dernier moment par peur que les dialogues et le jeu des acteurs ne suffisent pas à véhiculer le sens. Une maladresse qui surprend de la part d’une femme qui réalise des films depuis plus de vingt ans. De la même manière, l’usage de la vidéo comme support alternatif de narration se révèle vite aussi agaçant que chez n’importe quel jeune réalisateur en quête stérile de recherche formelle inutile ; en même temps, il s’agit sans doute de la seule idée de réalisation du film, en dehors du fantasme violent d’Isabelle Carré (déjà vu mille fois, lui aussi).
Les acteurs se défendent plutôt correctement, bien qu’on puisse trouver bizarre de voir Marilou Berry dans un personnage n’offrant aucun lien de parenté avec celui de sa mère Josiane Balasko, malgré leur ressemblance flagrante. Nathalie Baye et Josiane Balasko, après avoir été Patsy et Eddie dans Absolument fabuleux, retrouvent leur complicité pour interpréter deux sœurs… Mais à l’arrivée, on se demande si la scénariste-réalisatrice s’est véritablement intéressée à son sujet, ou si elle a renoncé à le traiter pour partir faire du cheval en cours de tournage.