Hier, c’était la réunion de rentrée du Master 2 recherche “Pays émergents et en développement” (Paris 1) ; master dont je suivrais quelques séminaires (”Aires culturelles et territoires de la mondialisation”, “Recompositions territoriales en Afrique subsaharienne” et peut-être le séminaire central “Les approches nouvelles de la question”) en tant qu’auditeur libre. Ce fut donc l’occasion de revoir quelques têtes d’étudiants, de boire un verre de vin blanc et de discuter avec ma (co-)directrice de recherche qu’est Marie Morelle de mes pistes de recherche sur les TICs au Cameroun.
Je vous les propose également. N’hésitez pas à réagir !
Les quartiers de la téléphonie mobile à Douala (ou à Yaoundé) : Dans ces villes, certains quartiers ou pans de rues se “spécialisent” dans la téléphonie portable. C’est notamment le cas à Douala avec la rue Castino, dans le quartier d’Akwa, dite la “capitale du téléphone portable” et surnommée “Dubaï”. Ce sont des espaces qui charrient un nombre important d’acteurs divers (consommateurs, call-box, vendeurs, rabatteurs…) et des activités plus ou moins formelles.
La “fracture numérique” urbain / rural : Dans ce domaine, le Ministère des Postes et des Télécommunications camerounais vient de signer une convention avec une société canadienne pour la mise en place d’ici 2015 de 300 télécentres communautaires en zone rurale et périurbaine. On pourrait entre autres se poser les questions suivantes : comment se caractérise cette “fracture numérique” ? est-ce une fracture uniquement dans l’accès, la disponibilité en infrastructures, ou aussi dans les usages ? Quelle est la couverture par les opérateurs ? Quelles “astuces” les camerounais ont-ils inventé ? Quelles sont les solutions apportées ? Quel est leur bilan ?
La “fracture numérique” de genre : Il s’agit là d’une thématique qui rejoint les travaux du Réseau Genre & TIC (REGENTIC) et ceux sur l’usage des sites web de rencontres par les femmes camerounaises. On pourrait se poser les questions suivantes : comment mesurer cette fracture numérique ? est-une fracture dans l’accès aux infrastructures et/ou dans les usages ? L’approche genre est-elle prise en compte par les acteurs du domaine des TICs ? Est-ce que des “lieux de la communication” se “spécialisent” ? (je pense aux cybercafés notamment)..
Les TICs au service de l’éducation : De plus en plus d’établissements scolaires camerounais, qu’ils soient de niveau primaire, secondaire ou universitaire, s’équipent en TIC. On note aussi un fort développement des offres d’enseignement à distance. Les questions peuvent être les suivantes : quelle est la dynamique d’intégration des TICs dans les établissements scolaires ? quels sont les usages des TICs par les élèves ? n’y-a-t-il pas un risque de “fracture” entre établissements publics et privés ? L’enseignement à distance est-il une solution ? A quels problèmes doit-il faire face ? …
J’ai contacté par ailleurs les organismes suivants pour voir s’ils ne sont pas à la recherche d’étudiants afin de réaliser une étude pour eux : l’initiative ADEN au Cameroun (Appui au Désenclavement Numérique), le PNUD Cameroun (Programme des Nations Unies pour le Développement), le RIDDAC (Réseau d’Information pour le Développement Durable en Afrique Centrale), Orange Cameroun, l’association Protege QV (Promotion des Technologies Garantes de l’Environnement et de la Qualité de Vie), le Réseau Gorée-TIC, l’Agence nationale camerounaise pour le développement des TICs etc…