Un an après la révolte des bonzes réprimée durement par la junte du Myanmar et alors que le Parlement européen remettra bientôt le Prix Sakharov dont elle fut la lauréate en 1991, Aung San Suu Kyi ne doit pas disparaître de nos mémoires.
Le Myanmar (nouveau nom de la Birmanie) est loin, niché dans l'arrière cour de la Chine qui y puise son gaz et y maintient l'une des pires dictatures de la planète tant qu'elle collabore avec son puissant voisin. Nombreux sont ceux, jusqu'au sein du Parlement européen qui ne savent pas situer le Myanmar sur une carte et encore moins connaissent le nom de Aung San Suu Kyi, cette femme admirable dont le visage ornait en début d'année la façade en verre du bâtiment strasbourgeois, regardant fièrement le Conseil de l'Europe, cette organisation européenne chargée de défendre les droits de l'homme.
Magazine Europe
Par Laurent PFAADT