Normal, faut souffler un peu avec le vent.
Un vent d'ouest dans l'ouest, un vent d'Afrique chargé de sable et de chaleur dans le sud, un vent d'est en est. Du vent du nord ? y'en a point en magasin Madame.
Bref, histoire de dire qu'en Crête, y'a du zef à toute heure et en toutes saisons. C'est cool, ça fait monter les vagues et courir les moustiques ailleurs, sans toucher au drapeau, siouplé !
Donc... soufflons...
Non, n'attendez pas de moi de commenter finement l'effondrement humide et puant des hautes sphères financières. Je me suis longuement étendue, il y a des mois, sur ce sujet peu ragoûtant à longueur de posts ici-même, avant de m'étendre définitivement sur le sable chaud à compter les vagues et rien de plus.
Sachez seulement, braves gens, que lorsque ces connards font des bénéfices extravagants, ils se les gardent et vous traitent de salauds de pauvres. Et lorsqu'ils bouffent le tapis, ils font appel à votre bon coeur.... Les contribuables au secours de Wall Street, la City & Partners ! Privatisation des profits et mutualisation des pertes...
Je me demande vraiment si je vais rentrer au pays.... De là à ce que l'Autorité des Marchés Financiers ne lance un mandat d'arrêt contre moi qui avait tout blogoté publiquement avant que ça n'arrive.... !
Prendre le maquis, en Crête, rien de plus simple. Il suffit d'enfourcher n'importe quelle route joliment dénommée "secondaire" et tu te retrouves dans la Twilight Zone, perdu à jamais. Tu veux aller au nord ? aucun problème, tu roules plein sud. Tu veux sortir de la ville ? sans soucis, faut juste passer par l'incommensurable dédale avant...
Avec ça, ni toi ni personne ne te retrouve jamais...
Y'a du zef, y'a aussi des types qui mitraillent les panneaux de signalisation, rédigé en grec anyway.
C'est la saison de la chasse ici, alors la pause pipi derrière le buisson de romarin, je te garantis qu'elle est fulgurante !
Les panneaux tombent dans le mauvais sens, comme les tartines de confiture des Frêres Jacques, et moi je délire total car j'étais partie pour vous conter la recette du cahoua grec...
A savoir : hourra, le moka !
Tu mets de l'eau dans la tasse jusqu'au niveau où tu souhaites ton café.
Tu mets l'eau de la tasse dans le briki -prononcer "vriki"- et tu invoques la Agia Triada (la Sainte Trinité).
Tu te mets au soleil et le briki sur une pierre chaude à côté.
Tu n'oublie pas le capéou sur la tête.
Tu mets une grosse cuillère à café de moka sur l'eau dans le briki.
Tu attends un certain temps... que l'eau frémisse sur sa pierre chaude.
Si tu veux ton café sucré moyen ("metrio"), tu mets un peu de sucre poudre quand le moka commence à faire le cratère. Si tu veux ton café sucré sucré ("gliko"), tu en mets deux fois plus... de sucre.
Si tu veux ton café sans sucre ("sketo"), tu arrêtes de nous emmerder et tu ne fais rien.
Quand le moka, le sucre et le Saint-Esprit font vraiment gouzi gouzi, tu retires de la pierre chaude, tu verses délicatement dans la tasse vue plus haut et tu attends un peu avant de te jeter sur ce truc ultra fumant. Les grecs, braves bêtes, ont tout prévu ayant toujours une bouteille d'eau glacée à portée de cahoua !
Jusqu'au fond de la tasse, tu ne boiras pas car sinon tout le marc, tu t'enverras !
Puis, le marc trois fois tu tourneras et ton avenir tu liras.
"En France, nooooonnnn, je ne rentrerai pas...."
Ya sou Christou !