Je te regarde. Tu es là, tu joues insousciant. Dire que dans quelques jours, tu auras un an de plus. A ton âge, c’est un pas de géants, tu sais ceux des contes, de ceux qui parcourent des lieues sans fatigue ni effort.
Je repense à tous ces moments, tes premières fois: premier allaitement, première couche. Je ris en revoyant la tête de ton papa quand tu l’as arrosé… La mine dépitée de ce grand homme devant un si petit bonhomme.
Je repense aux moments à la maternité, où sous prétexte de me laisser me reposer, il te tenait bien au chaud contre sa poitrine, des heures immobiles.
J’entends encore tes pleurs dans la nuit, les berceuses que je te chantais inlassablement, pour que tu t’endormes.
Je revis ces heures du petit matin, où tu venais nous retrouver dans la chaleur des draps, où on se serrait les uns contre les autres, dans un calin qui pour nous était le plus grand trésor du monde.
Je sèche tes larmes des premières chutes, je soigne tes bobos, je te console.
Je me rappele, sourire aux lèvres de tes panades, celles que j’aurai bien voulu finir, mais dont tu ne me laissais pas grand chose.
J’ai une grande bouffée d’émotion en revoyant tes premiers sourires, tes premiers pas, tes premiers exploits, en entendant tes premiers mots…
Je me rappele de tes premières dents, celle qui te faisait souffrir, et dont j’essayais d’atténuer la douleur de la poussée.
Je revois ton regard si fier quand tu t’es habillé seul la première fois, quand tu as franchi les portes de l’école, quand tu as réussi à casser un oeuf sans en briser la coquille.
Toutes ces premières fois, merveilleuses, douloureuses, agréables, difficiles, heureuses, …
Je ne veux pas regarder en arrière, mais me tourner vers l’avenir, que j’espère empli pour toi de sérénité, de douceur et de force.
Tu fais toute ma joie, mon admiration, ma fierté, mon amour.
Je veux encore voir briller longtemps dans tes yeux cette lueur si particulière, celle de l’enfance, du partage, des cailloux qu’on lance dans la rivière, des goûters improvisés, des jeux au grand air.
Je te souhaite un très joyeux troisième anniversaire, mon chéri, et je n’oublie pas ton papa, qui lui aussi gagne une autre année , le même jour que toi.
Pour toute la force qu’il m’a donnée, pour les reves qu’il m’a poussé à accomplir, pour sa fragilité, pour sa stabilité, pour ses qualités de coeur et sa loyauté, je le remercie.
Je vous aime, mon petit et mon grand homme.