Delpy est d'ailleurs moins à l'aise lorsqu'elle tente de donner à son film un ton plus noir et désespéré ; si la première demi-heure est un hilarant festival, la demi-teinte de la suite est tout de même moins convaincante. Il n'empêche : c'est un vrai délice que de voir une jeune trentenaire tout faire pour éviter que sa comédie parisienne ne devienne un bête film romantique. Cet anti-romantisme poussé à l'extrême donne un charme bien particulier au film, qui s'enfonce parfois dans des digressions de mauvais aloi, des gimmicks dispensables (les séquences avec les chauffeurs de taxi) et des gags un peu gras (les ballons). Il n'empêche : sans avoir l'air d'y toucher, 2 days in Paris, qui n'est clairement qu'un début dans la carrière de réalisatrice de mademoiselle Delpy, fait résonner tous les espoirs du monde.
6/10