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Le *TRAVAIL et LIBERTE* pour Anne-Louise . . . . .

Publié le 02 octobre 2008 par Osmose

Chère Anne-Louise, au risque de perturber mes lectrices et mes lecteurs, je tiens à vous faire une réponse à la cantonade!

 Encore faut-il, chère Anne-Louise, rester clair dans chacune de vos définitions des valeurs ! Je respecte votre alégorie mais sur le fond je reste sur la définition suivante connotante avec "Travail" et "Liberté". Il n'est pas très délicat de dire que ne rien faire cultive une puissance et que travailler detruit le sens de la vie > Ce n'est pas raisonnable, ne vous en déplaise!
Outre ma décision de diffuser à la cantonade ce qui suit, c'est surtout avec une forme conviviale que je vous réitère mes propos qui disent ceci :

Que la notion de travail soit liée à celle de courage ne fait aucun doute. Pour travailler, il faut être courageux, la contrainte qu'il faut subir n'a d'égal que le mérite qu'on acquiert à relever le défi.
Or, à y regarder de plus près, n'est-il pas plus difficile de ne rien faire alors que tout s'agite, de supporter l'inaction dans un monde voué à la mouvance et à la précarité des fonctions ?
La peur de perdre sa place, sa fonction dans la société n'a-t-elle pas pour ombre la honte de n'en avoir pas ?
Peut-on toujours définir l'homme comme un animal laborans alors que les structures socio-économiques qui ont vu naître cette "nouvelle espèce" tendent à disparaître ?
"L'oisiveté est la mère de tous les vices", dit la bonne conscience, mais le temps accordé à la réflexion n'est-il pas propice à la naissance de la "pensée discriminatoire" ?
Et ne pas sombrer dans le désespoir ou l'abandon de la dignité suppose de la force, de l'endurance, de la créativité, en un mot du "courage". Ainsi apparaît une contradiction!
Le lien économique ne suffit pas à la cohésion d'une société, et le travail n'est pas la seule manière de se réaliser : les activités culturelles le permettent plus amplement et, tout en mettant plus nettement le monde en valeur, créent des liens sociaux plus durables.
Dégagé de la sphère économique, la nécessité du travail s'impose dans des domaines auxquels il paraît étranger : un dur travail fournit les éléments nécessaires à l'éclosion de la joie, car se réjouir des épreuves de la vie est le critère d'une sagesse authentique, d'une liberté sans limite.
Dit autrement et dans un domaine différent, un "labeur patient" donne forme dans l'oeuvre à "l'impatiente liberté".
Le travail libère donc, mais seulement s'il est compris comme une règle que chacun s'impose à lui-même pour dépasser ses limites et non comme une contrainte décidée par d'autres.
Le travail comme discipline semble être le creuset où se forge la difficile participation au "monde commun".
C'est exempt de toute rancune que je clos ce chapitre, chère Anne-Louise

Osmose . . . avec un sourire !


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