Hammam (son premier film qui lui a valu une nomination aux Césars), Schéhérazade, Histoire d'un prince devenu borgne, deux récits adaptés des Contes des Mille et Une Nuit, Les oiseaux blancs, les oiseaux noirs, un conte africain inspiré d'un texte d'Amadou Hampâté Bâ,Au premier dimanche d'août (César du meilleur court métrage en 2002) et Conte de quartier (mention spéciale du jury à Cannes en 2006).
Le livre propose un portrait de l'artiste par Marie Desplechin, des dessins et croquis préparatoires, des secrets de fabrication et permet de mieux comprendre le travail de Florence Miailhe .
Chaque film est une ode à la couleur et aux mouvements ; l'émotion est chaque fois au rendez-vous. Les histoires sont splendides et merveilleuses, basées sur des contes classiques ou inventés . Il se dégage, de chacun de ces films, une sensualité certaine (les massages au hammam, les danseurs du bal, les affiches publicitaires), un érotisme puissant (les scènes d'amour dans pour découvrir cette artiste hors pair.
Chroniques d'ici et d'ailleurs
de Florence Miailhe, textes de Marie Desplechin, Gared Temps, Arte édition, 2006 - 29,00 €.Schéhérazade) ainsi qu'une violence non feinte (le prince trompé qui tue sa femme, son harem et leurs amants, la bagarre lors du bal, les bandits qui frappent le SDF). Et cependant, ces films restent accessibles aux plus jeunes. Comme quoi l'érotisme, la sensualité et la violence ne sont pas qu'une affaire d'adulte. Il importe alors que ces thèmes soient signifiants, qu'ils contribuent à l'histoire, voire en deviennent la trame essentielle (Les contes des Mille et Une Nuit sont ainsi conçus, ce serait une bêtise d'en expurger ces aspects fondamentaux), ils apparaissent ainsi comme des conditions indispensables à l'œuvre et à sa réussite.
Un entretien avec Florence Miailhe sur