a décidé d'écrire une longue lettre à ses semblables, citoyens algériens, à ses frères et soeurs de coeur, à ses amis et aux autres, sur ce qui les lie, les divise, les différencie, les rassemble, sur leur histoire, leur religion, en un mot sur leur pays : l'Algérie.les moindres détails, leurs qualités et leurs défauts, ne les pensait pas versatiles. Il ne pouvait les concevoir contradictoires. Lors du référendum du 29 mai 2005, 98 % des Algériens ont voté pour l'amnistie des terroristes. Et adieu les rêves de République !!ce phénomène identitaire, se surajoute la question - délicate -, de la religion et de son emprise dans la société. En instituant l'islam subtilement ironie mordante et rappel de l'histoire de l'Algérie. Telle une
Mais que reste-t-il aujourd'hui de l'Algérie, de son passé fastueux, riche de tous ses métissages, de ses confluences culturelles ? Evoquer ce pays aujourd'hui, c'est rappeler la peur, la terreur, la fuite en avant. "
Pourtant, au départ, tout allait dans le bon sens, celui de la bonne marche vers la démocratie et le droit, vers l'ouverture. Le rêve devenait - presque -, une belle et solide réalité et non plus Entrer de plein pied dans le giron des états de droit garant des libertés publiques et privées. Au lieu de cela, tout le monde a confondu vitesse et précipitation. L'auteur qui croyait bien connaître ses concitoyens, sur le bout des doigts, dans
Aux mille raisons du malaise qui ravagent l'Algérie, Boualem Sansal - un brin poil à gratter -, répond
Et Boualem Sansal de prévenir le lecteur sur la place de l'Algérie dans le concert mondial. Malgré les discours lénifiants des hommes politiques sur le poids du pays dans l'économie internationale, il n'y a pas d'illusions à avoir. Le pays se meurt à petit feu. " Il ne faut pas se leurrer, notre cher pays n'est plus ce qu'il était, ni ce que l'on nous en dit, il est classé parmi les derniers : les Etats non libres, corrompus, bureaucratiques, désorganisés, instables, dangereux, infréquentables".
" Poste restante : Alger" est une longue missive d'un auteur amoureux passionné de son Algérie. Il essaie d'ouvrir les yeux de ses compatriotes, de leur déciller l'esprit sur la situation de l'Algérie. C'est un pamphlet politique et social qui mêle Cela est vrai, mes frères, à condition de retirer du compte les Berbères (Kabyles, Chaoui, Mozabites, Touaregs, etc ..., soit 80 % de la population) et les naturalisés de l'Histoire (mozarabes, juiffs, pieds-noirs, Turcs, coulouglis, Africains ... soit 2 à 4 %). Les 16 à 18 % restants sont des arabes, personne ne le conteste". Sauf que les algériens ne sont pas que cela. Ils rassemblent toutes les langues des peuples colonisés et celles des colonisés, et leurs racines culturelles proviennent du monde entier.
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