Veille concurrentielle : méthodes

Publié le 02 octobre 2008 par Blueboat @BlueBoat

Etablir une stratégie de veille concurrentielle n’est pas une chose aisée. Ainsi, il peut être utile de réviser ses classiques de temps en temps… Petite piqure de rappel ou éclaircissements sur la discipline, cet article fait le point sur les principes de base, appliqués à l’entreprise !

Etablissement du plan de collecte

La première étape de la stratégie est l’établissement du plan de la recherche d’informations. Pour cette partie, lâchez le clavier, coupez le navigateur, éteignez l’écran ! Il s’agit d’étudier la problématique du destinataire de l’étude, pas encore d’effectuer les recherches elles-mêmes. La question à se poser est : “Quel renseignement est source potentielle de valeur ajoutée ?” La réponse à cette question entraînera la définition des objectifs et du périmètre de l’action.

Il faut également se poser la question inverse : “quels sont les pièges à éviter ?” Ceci afin de définir les différents types de risques d’erreur (sources peu fiables ou périmées, renseignements inexploitables et autres erreurs méthodologiques). A ce niveau, une première idée du plan du rapport peut émerger, elle sera à retravailler par la suite.

Sourcing

Une fois ce plan défini, retroussons nos manches pour la phase de recherche de sources. L’objectif est de sélectionner les sources d’autorité dans le domaine, et de leur type (papier, en ligne, experts, brevets, blogs, forums, presse, études existantes, etc).

L’autorité des sources peut se mesurer sous plusieurs aspects : ancienneté dans le domaine, fréquence de mise à jour, degré d’expertise… Il est important que les sources, indépendantes, se recoupent entre elles. Ces petites règles garantiront la fiabilité de vos informations. Dans l’optique de la diffusion des résultats, pensez à conserver la trace de vos sources, pour réaliser la bibliographie !

Collecte et traitement de l’information

Nous pouvons (enfin !) commencer à récupérer le contenu qui nous intéresse. Dans le cas de traitement informatisé de l’information, cette tâche peut être automatisée par différents moyens, comme la plateforme Gestnews !

Pour bien collecter, il est nécessaire d’avoir un plan du rapport pour bien organiser les données. Le plan du corpus documentaire doit répondre aux principaux points de la problématique, définie en première partie. Ni plus, ni moins. S’il est évident que de passer à côté de renseignements importants, présenter trop d’informations sera néfaste pour la lisibilité du rapport. Synthétisez ! Trop d’info tue l’info ! Être concis pour ne traiter que des points importants est un gage de qualité de rédaction du rapport. Mettez-vous à la place de votre interlocuteur, stimulez son attention !

Diffusion des rapports

Après la rédaction du rapport, l’étape suivante est sa communication, au bon moment, au bon destinataire. Il peut s’agir de différentes personnes dans l’entreprise : l’interlocuteur technique, commercial, web… La forme du message peut être à adapter selon les cas.

Le choix du support n’est pas anodin : il peut faciliter (ou gêner !) la circulation de l’information. Cependant, les nouveaux outils de diffusion automatisée vous faciliteront la tâche. Les principaux outils sont la liste de diffusion, la newsletter, les flux RSS, les plateformes de travail collaboratives…

Suivi, retour sur l’action : on recommence !

Quand la bonne personne a reçu la bonne info au bon moment, le travail n’est pas fini ! En étudiant le retour du destinataire de l’étude, vous pouvez améliorer celle-ci, ou la suivante. Repérez les manques ou omissions, mais également les facteurs de succès de l’étude. Savoir que ce que l’on a fait est bien est une chose, savoir pourquoi en est une autre !

D’autre part, une information est pertinente à un moment donné, mais peut se périmer… D’où l’intérêt de mettre sous surveillance les sources identifiées pour suivre l’évolution du sujet. Là encore, des outils de automatiques (de surveillance) peuvent s’avérer utiles. Citons Website Watcher, qui surveille pour vous les modifications d’un site donné.

Il est donc utile de reprendre régulièrement son plan de veille, de refaire son sourcing (pour identifier de nouvelles sources d’autorité par exemple), … Bref, de recommencer le cycle de la veille ! Ce petit schéma vous donnera une idée de la démarche d’ensemble, dans une optique de veille informatisée :

Pour aller plus loin :

Dossier sur la veille intégrée, Michel Cartier
La veille en entreprise selon Wikipedia
Une présentation sur la méthodologie de veille
Website Watcher