Avant propos : Cet article sur le 3.01 de Betty a été écrit par Cole (de son vrai nom Amaury) que certains d’entre vous connaissent déjà sur LeBlogtvnews ou dans le podcast de Serieslive on air. Comme nous sommes amis depuis longtemps, je lui ai proposé d’intervenir de temps en temps sur Critik en séries comme guest star. Cela pour des reviews d’épisodes ou dans des articles spéciaux. Et comme il aime autant critiquer que moi, cela promet d’être drôle. Faîtes lui un bon accueil
Quelle mauvaise langue je suis. N’ai-je donc rien retenu de ma leçon ? Ben oui, les scénaristes nous avaient promis une saison fracassante, avec un plus pur retour aux fondements borderline de la saison 1, conditionnée par le déménagement de la série à New York. Là, pour le coup, effectivement je fais mon mea culpa, le déménagement est une pure réussite visuelle. Les extérieurs sont forcement plus réalistes, le tout parait fluide, moins standardisé, c’est une vrai bouffée d’air frais. Pour le renouvellement des intrigues, on repassera.
En effet l’épisode commence sur la résolution de l’incroyable cliffangher de la saison passée qui nous avait laissé sur le choix cornélien de Betty dont l’Amérique entière a parlé tout l’été entre Gio et Henry. Manque de bol, les deux acteurs ont quitté le navire avant le naufrage. Soit. Betty évacue ses deux prétendants et l’affaire est pliée. On se dit parfait, les deux boulets éclipsés, la série va pouvoir redevenir comme avant. Raté. Car Betty a repris les aspects douteux de ses ex-prétendants pour devenir un boulet puissance mille. Elle a ainsi soigneusement préparée une liste des choses cools qu’elle devait faire en cette rentrée.
Parmi elles, avoir une promotion au boulot, ne pas s’accrocher à un nouveau type et trouver un appart. Vous le devinez, tout cela va tourner à la catastrophe. Et oui, car entre temps, Daniel a été viré de Mode pour faire son propre magazine d’américain moyen en rut, son nouvel appartement sera une décharge publique et elle aura un nouveau voisin qui va vite devenir son love interest puisque le pauvre acteur a été casté dans ce seul but. Ne sortez pas trop vite les mouchoirs car tout va bien sur s’arranger. Betty va trouver l’idée de génie pour le magazine de Daniel et sera gentiment applaudie par toute l’équipe (alors qu’ils se foutaient bien d’elle en début) et toute la famille Suarez va gentiment se retrousser les manches pour aider à rénover l’appart’ de Betty. C’est-il pas mimi tout plein tout ça ?
Mais ce n’est pas tout, la série raffole également de bons conseils pas du tout clichés et super sympa. Vous n’arrivez pas à vous imposer avec votre fils ? Faites comme Daniel, il faut savoir affirmer des décisions car c’est le rôle d’un papa, ça ne veut pas dire que vous n’aimez pas votre fiston. Vous déprimez comme Betty ? Mais non voyons, prenez votre destin entre vos mains, suivez vos rêves et tout ira bien. C’est pas génial Ugly Betty ? Que l’époque où la série était drôle et irrévérencieuse, soap déjanté et sans limite, semble bien loin…
Bon, tout n’est pas à jeter non plus dans cet épisode. Et pour les bons éléments, il n’y a pas de secrets. Il faut chercher du côté de Whilelmina, Marc et Amanda ! Heureusement, car si ces 3 là n’étaient pas là, c’est limite si Sarah Palin pourrait utiliser la série en film de campagne. Oui, je suis d’une mauvaise foi terrible mais Tao m’a demandé de mettre le paquet, c’est lui qu’il faut engueuler !
Pour revenir à notre trio de choc, ils sont donc encore une fois à l’origine des pépites de l’épisode. Malheureusement, ils sont sous-exploités et ne parviennent donc pas à sauver le navire. Malgré tout, quelques moments furent très réussies notamment le nouveau Mode glacial instauré par la terrible reine des glaces. La série joue des clichés en en faisant des tonnes mais c’est dans ces passages qu’elle donne le meilleur d’elle-même. Les moments où Marc et Amanda suivent Betty dans l’espoir qu’elle fasse une nouvelle connerie furent également hilarants. Dommage que la série ait conservé notre cher Eddie Cibrian qui nous livre une nouvelle séance d’exposition d’abdos en bonne et due forme. Ils pourraient tout de même lui acheter au moins un marcel à ce pauvre Eddie. Qu’il demande à Ben McKenzie sinon, il a du rab !
Bilan : Retour totalement raté pour Ugly Betty. D’une série drôle, percutante et totalement tarée en saison 1, il semble qu’elle se dirige vers une énième comédie dramatique sirupeuse et gnan gnan aux leçons de morales dépassées. A croire que la série veuille se reprocher de ses sources tele-novelesques. Certes, ce n’est qu’un season premiere. Espérons que les scénaristes donnent rapidement un coup de pied dans la fourmilière et nous rendent le grand n’importe quoi jouissif qui avait fait le charme du show.
PS. De quoi ? J’ai oublié quelqu’un dans ma chronique ? Lindsay, vous dites ? Mais Lindsay qui ?