Pourquoi partir?
On pourrait disserter des heures sur le sujet mais la seule réponse valable est : Pourquoi pas.
Je ne connais personne qui n'aie pas caressé ce genre de rêverie mais en général, ça ne dure guère. Les contingences du quotidien - traites de l'appart', scolarité des enfants - ont tôt fait de rincer toute velléité de départ. Ce ne sont pas de bonnes raisons et il n'y a pas que des millionnaires sur les routes et les mers. C'est tout simplement une question d'envie. Est-elle durablement installée et plus forte que le besoin de sécurité apporté par un quotidien rassurant? Lorsqu'on a répondu à cette question, alors on est prêt à partir.
Partir n'est pas la panacée. J'admire sincèrement ceux qui s'épanouissent durablement et réellement dans une vie sédentaire et stable et qui suivent au plus près le parcours attendu et socialement responsable de tout homme censé travailler sans discontinuité volontaire de 7 à 77 ans.
Seulement voilà. J'ai bien essayé pendant 10 ans de réprimer l'appel du large et tenté vainement de me passionner pour la "rat race" mais n'y suis pas parvenu. Tout cela n'a pas été inutile, bien au contraire. L'envie de départ s'est renforcée; l'illusion d'un épanouissement par la réussite professionnelle et sociale, volatilisée; et les moyens pour partir dans les meilleures conditions, réalisés au delà de mes espérances : Kids et femme motivée; moyens matériels pour voir venir.
Ce genre de configuration ne se présente pas souvent alors il n'y a pas à hésiter.