Roland Ries a raison …

Publié le 02 octobre 2008 par Stb

Roland Ries a raison ….. Je me méfie, car la dernière fois que j’ai écrit un tel début de note, j’ai fini par me faire traiter de tous les noms mais je persiste. Roland Ries a raison dans beaucoup de chapitre sur son livre « La gauche et l’Alsace », mais ce n’est pas aujourd’hui mon propos. Roland Ries a raison lorsqu’il écrit à Daniel Cohn Bendit au sujet de la position anti-Strasbourg de ce dernier.

Oui, il faut débattre. Oui, il est important de savoir qui roule pour Strasbourg et qui sabote les rails qui doivent aller de plus en plus vite de Bruxelles vers Strasbourg. Oui, à l’aube du regroupement vert et médiatique pour les élections européennes, les Alsaciens, les Strasbourgeois ont le droit de savoir. Pourra-t-on voter pour Strasbourg en votant « Vert » aux élections européennes ? Cela serait dommage que « non » !

Mais plus sérieusement, ayant fréquenté de près le Parlement Européen, ses députés et ses fonctions, je trouve qu’il est aussi étonnant de faire semblant de découvrir les offensives anti-Strasbourg. Qu’on se le dise, elles datent de bien avant l’Internet et si elles ont été amplifiées par ces nouveaux moyens, elles ont toujours existé et surtout disposé de moyens.

Là où Roland Ries a tort, c’est justement une question de moyens. Il est temps de transgresser les lignes partisanes pour que toute alsacienne, toute alsacien, tout amoureux de Strasbourg puisse devenir le porteur de la foi des Européens dans le symbole qu’est Strasbourg. Il est temps d’aller convaincre aussi nos compatriotes que Strasbourg peut être et doit être la capitale d’une Europe qui sera naturellement humaniste et plus proches de leurs intérêts.

Cela pourrait passer par une « marche bleue » bien entendu, par la popularisation d’un symbole à porter sur soi qui serait à la fois strasbourgeoise rhénan et européen. Cela passe par la fédération des réseaux et des énergies comme savent le faire d’autres nations présentes au Parlement Européen lorsque leurs intérêts sont en cause. Et comme jamais la France n’a su le faire.

C’est d’ailleurs parce que je suis partisan d’un fédéralisme moderne et d’une Europe élargie à sa continentalité que je pense qu’il est temps bien entendu de se mobiliser au-delà de tous les clivages et qu’il importe aussi, à l’approche des élections européennes que les partis nationaux comprennent qu’il faut comme le font nos voisins, envoyer aussi les meilleurs élus au Parlement Européen. Y sommes-nous décidés et prêts ? Vaste débat !