Egalement novelliste ("Daïnes et autres chroniques de la mort", 2004 (1) ), et avec non moins de talent.
Homme discret, avant toute chose passionné par la quête langagière, Vinod vit désormais en France, à Paris, et anime des ateliers d'écriture, tout en continuant lui-même à écrire.
Pour lui, écrire n'est autre chose que "réactiver une mémoire" (2).
Savourons maintenant ce magnifique poème qu'il nous envoie...
les vigiles veillent
sous les biefs du nord fleurit le mauve de ton sel
dans le mot bâillonné la mer se noie en silence
voici la quête aujourd'hui traversées d'errance
tu cheminais le bleu des étoiles
la lune dans une main dans l'autre le soleil
tes rêves étaient senteur de liberté
entre tes doigts se tissait le lin de la vie
d'autres horizons s'ouvraient dans tes yeux
si novembre à tes lèvres avait goût de mai
le gris des cendres est venu avec février
recouvrir ces couleurs poussière de lumière
je navigue entre les vents déposer mon offrande
à la racine de toute larme et y verser l'eau de mes prières
celles-là mêmes que chaque matin levant je façonne
avec le chant des oiseaux pour que soit l'arc- en - ciel
et viendra le jour où sur les biefs du nord
les vigiles ne veilleront plus
où la mer dans le silence de son sang
donnera l'aurore au mot désenclavé
Vinod RUGHOONUNDUN
Paris, le 05 Juin 2006.
(1) Voir, dans ce blog, l'article sur "Daïnes et autres chroniques de la mort".
(2) Lire, à ce propos, son interview réalisée par Claire Riffard à l'adresse suivante: www.culturefrance.com/librairie/derniers/pdf/nl158_4.pdf
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 12 mars à 08:11
C'est aussi un vrai queutard qui prend tout ce qui passe à sa portéesans vergogne