Près des deux tiers des 50 agents de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Marseille se sont rassemblés aujourd’hui à 6h30 devant la prison pour dénoncer les conditions de travail insupportable et le manque d’effectifs pour faire face à la violence, a indiqué le syndicat Ufap (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire), selon le Figaro.
« Les gens en ont ras le bol de se faire insulter, humilier, agresser par les mineurs en détention. Depuis l’ouverture du centre, il y a 2 ou 3 agressions par mois, ce n’est plus possible », a-t-il déclaré à l’AFP. Le secrétaire régional de la CGT pénitentiaire renchérit : « L’EPM devient une zone de non-droit, on ne peut plus faire d’éducatif. Nous demandons que tout mineur qui agresse un personnel soit exclu de l’EPM ». Une demande fort logique, qui devrait déjà être appliquée, si le bon sens faisait partie de la logique judicaire.
On assiste à une véritable inversion des rôles dans cet établissment pénitentaire où ces mineurs veulent faire respecter "leur" loi. Ces incidents graves révèlent une fois de plus l’inadéquation de l’arsenal répressif judiciaire face à la délinquance montante qui ose s’affirmer jusque dans les centres éducatifs payés par les contribuables français.