En Martinique, on trouve le giraumon et c'est tout... Ce qui n'est déjà pas si mal puisqu'on peut en trouver toute l'année et que ce classique de la cuisine antillaise se retrouve dans quantité de recettes du soufflé au velouté sans oublier les accras , les gratins et même gâteaux et flans.
Par chez vous, en Métropole ou ailleurs, il en est tout autrement et à la fin de l'été (comment ça c'était il y a à peine 5 jours....) , dans le Nivernais, j'ai fait de bien curieuses découvertes.
Je connaissais, évidemment les pâtissons
potirons, potimarrons
et autres bonnets de giraumon
(qu'on ne trouve pas ici)
mais j'ai écarquillé les yeux devant les courges Bidao
et encore plus devant la courge spaghetti.
On s'est vite décidé pour celle-ci car la Bidao évoquait plus un gros melon d'eau et le tendre avait le sourire mutique du récalcitrant....Sur ce marché, les étiquettes présentaient l'origine et aussi les meilleurs façons de préparer ces étrangetés.
On nous annoncait une chair se délitant en filaments tels des spaghettis et donc à cuisiner de même. C'était trop intriguant pour passer son chemin....
En fait à lire la bloggosphère, pour la cuire, tout est possible...
J'ai préféré une cuisson au four pour sa simplicité. Et bien sûr coupée en deux car j'étais impatiente de voir de près la chair de la belle.
A l'oeil nu, je n'avais pas remarqué les multiples alvéoles (comparables à celles des abeilles),bien visibles sur les photos. On comprend mieux comment s'individualisent les fibres de la courge cuite.
C'est donc très simple.
On coupe la courge en deux, dans le sens de la longueur.
Débarrassée des graines, on la met à cuire 45mn à 200°C.
En fin de cuisson, en raclant légèrement avec une fourchette, on récupère toute la chair, qui se détache en filaments rappelant vraiment les spaghettis.
Il ne reste qu'à accomoder ensuite selon son goût...
Moi les spagh je les aime avec de l'huile d'olive et du poivre.
Des spagh qui avaient un petit goût de chataigne...
Un goût d'Automne.