Pour autant, il est assez symptômatique de constater qu'elle se tient à l'Elysée sous la direction de Nicolas Sarkozy himself ! A quoi sert donc le gouvernement si le président prend tous les dossiers lui-même. On aurait pu penser qu'avec la crise financière mondiale, il avait d'autres chats à fouetter et d'autres dossiers plus cruciaux à traiter. Mais la presse, les médias, sont les dadas de Sarko. Il les aime, il les choie, il les plie à sa main. Il séduit ou punit. Les exemples sont innombrables. Rappelons-nous du rédacteur en chef de Paris-Match, viré par Arnaud Lagardère parce qu'il avait osé publier une photo de Cécila (ex) Sarkozy en compagnie de son amant et futur mari. Pourtant, Paris-Match n'est pas un temple de l'irrévérence et Arnaud Lagardère est un ami personnel du président.
On remarquera d'ailleurs le nombre invraisemblable d'amis du président parmi les grands patrons de presse. Que ce soit Lagardère, propriétaire d'une flopée de journaux, mais aussi d'Europe 1, de Bouygues avec TF1, de Dassault avec Le Figaro, de Vincent Bolloré (quotidien gratuit et chaine TV), Nicolas Baytout, rédacteur en chef des Echos etc. Certains poussent même jusqu'à demander conseil au monarque avant de nommer un journaliste politique (pratique apparemment courante dans les radios et certains journaux). On connait le cas d'Elkabach qui ne nommait personne au service politique sans passer par Sarko bien avant qu'il ne soit président.
Plus récemment, on a vu l'éviction de PPDA suite à une phrase malheureuse comparant Sarkozy à un petit enfant. C'est Laurence Ferrari qui a pris la suite, elle aussi choisie par le président ! On sait avec quel succès à l'audimat, mais c'est un autre problème.
On sait aussi que Sarkozy a pris conseil auprès de Bouygues (TF1) pour la réforme de l'audiovisuel public. Il a donc décidé l'interdiction de la publicité, créant une manne gigantesque pour les chaînes privées dont la première d'entre elles : TF1 tout en accordant des plages supplémentaires à ces mêmes chaînes pour qu'elles puissent en profiter plus largement. Il a aussi décidé qu'il nommerait directement le PDG de France Télévision, réaffirmant ainsi clairement la mainmise de l'état sur la télé de service PUBLIC.
C'est donc à l'Elysée que se tiendront les états généraux de la presse sous l'égide naturellement impartiale de Nicolas Sarkozy. On ne doute pas que ses amis s'en tireront à leurs avantages comme de coutume.
Dominik
L'avis autorisé : les états généraux de la presse
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