Derrière la joie de vivre et le fort caractère de Valérie Damidot se cache une blessure qui remonte à vingt ans : la présentatrice a été battue par un ex-compagnon pendant deux ans. Elle revient sur cette période sombre de sa vie et explique comment elle s'en est sortie.
A la voir à la télévision souriante et dynamique, il est difficile d'imaginer qu'autrefois, Valérie Damidot a été une femme battue. Et pourtant...
Elle revient sur son calvaire dans une longue interview accordée à nos confrères du quotidien Le Parisien.
La violence, toutes les femmes peuvent en être victimes, même quand elles ont un caractère en acier trempé, comme Valérie Damidot. "Il y a une vingtaine d'années, j'ai été battue par mon compagnon. Il m'a fallu deux ans pour le quitter. Et pourtant, j'avais autant de caractère qu'aujourd'hui" explique la présentatrice de D&Co.
Puis elle revient sur la spirale de la violence et le sentiment de culpabilité qui habite souvent les femmes battues. "Lorsque tu es dans cette situation, tu mets beaucoup de temps à accepter que la victime, c’est bien toi et pas l’autre. Au début, tu te dis que c’est de ta faute, que tu as mérité la beigne qu’il t’a donnée. A chaque fois qu’il me battait, c’était par jalousie. Il trouvait que j’avais trop parlé à Untel... C’est bien connu, j’ai tous les hommes à mes pieds !"
Valérie Damidot explique aussi à nos confrères pourquoi elle a mis deux ans avant de quitter cet homme violent, revenant encore une fois sur cet horrible sentiment de culpabilité qui ne veut pas lâcher les victimes. "La première fois qu’il t’en fout une, tu te révoltes, raconte Valérie. Tu te barres, tu te réfugies chez une copine. Puis il vient te chercher en pleurant, en te suppliant de lui pardonner. Alors tu pardonnes. Et évidemment, ça recommence. Tu te mets à stresser, à te dire que tu as bien dû faire quelque chose pour le mettre dans cet état. Tu deviens la coupable… Tu n’oses plus en parler à personne. Parce qu’en public cet homme qui te bat, c’est un homme charmant. En privé, il devient de plus en plus violent, de plus en plus fréquemment. Puis un jour, c’est la gifle de trop. Tu te rends alors compte que ta vie est en danger et tu pars."
Valérie Damidot, qui a fait plusieurs séjours à l'hôpital durant ces deux ans, insiste sur le fait que les femmes battues ne sont pas des femmes faibles et y va de ses conseils à l'attention de celles qui traversent ou qui pourraient traverser ce genre de drames.
Tout d'abord, il faut travailler, pour la simple et bonne raison qu'il est plus facile de quitter son compagnon violent quand on a des revenus et qu'on ne dépend pas de lui financièrement, surtout quand on a des enfants.
Ensuite, il ne faut pas hésiter à en parler. Valérie Damidot rappelle qu'aujourd'hui, il existe des associations venant en aide aux femmes battues.
D'autre part, il ne faut jamais douter de son bon droit : PERSONNE N'A LE DROIT DE LEVER LA MAIN SUR VOUS.
Enfin, pour terminer, tous les hommes ne sont pas violents rappelle-t-elle. Dis comme ça, ça peut sembler évident mais une femme battue pendant plusieurs années par l'homme qu'elle aime voit sans aucun doute les choses différemment.
Aujourd'hui, Valérie Damidot est heureuse. "Je suis avec un homme merveilleux depuis huit ans. Les femmes battues doivent savoir que tous les hommes ne sont pas comme leur compagnon".