Fin 2012. Selon Jean-Michel Aulas, le stade de l’OL à Décines devrait alors être construit. En attendant, il s’est fixé une autre date: 2010. « Si les travaux sur le site du Montout n’ont pas commencé dans deux ans, année de la Coupe du monde, je quitterai la présidence du club et partirai ailleurs. Et pas tout seul. Si pour des raisons politiques ou politiciennes, il faut mener mon projet ailleurs, je le ferai ». En gros, retenez-moi sinon je fais un malheur.
Provocation? Chantage?Le président de l’OL qui venait de vanter son projet devant une petite poignée de journalistes a lâché l’info hier après-midi dans un grand hôtel du centre de Munich, avant de rejoindre l’équipe de foot lyonnaise. Il ne comprend pas pourquoi OL land est retardé par «250 opposants» réunis au sein d’associations «epsilonesques», et par les «égos» d’autres. D’abord il reste persuadé que son stade sera le plus beau d’Europe. Aussi beau, sinon plus que l’Allianz Arena que le staff de l’OL nous a fait visiter avant le match. Ensuite, Aulas rapporte la «pertinence économique » d’OL Land en termes d’emploi (2500 pendant les travaux puis 5 à 600 permanents) et de développement dans l’Est lyonnais. Il ajoute qu’il sera «le plus écologique possible», alimenté avec des panneaux solaires et équipé d’un parking vélo de 1000 places. Autre raison de son agacement : tout retard fait perdre de l’argent à l’OL. «Chaque année perdue, c’est un Ben Arfa perdu. Il n’y a pas d’autres alternatives ».
Surtout que selon le président de l’OL, il n’y a aucun autre emplacement dans l’agglomération que Décines. Gerland? « Les dernières études menées en 2005 ont montré qu’il ne peut pas être réhabilité ». Et puis « trop enclavé ». « Pensez bien que s’il y avait une chance de faire un nouveau stade à Gerland, on l’aurait fait ». Le Puisoz? « 17 hectares ça n’est pas suffisant ». Le Carré de soie? « Pas possible depuis qu’a été prise la décision de rénover l’hippodrome ». Meyzieu/Jonage ? « Des problèmes de lignes électriques à enterrer et de classification de terrain ».
A priori, Aulas est techniquement prêt pour que des travaux démarrent à Décines. «On pourrait mettre des grues sur le terrain dans sept mois. Mais l’administration ne suit pas ».
Partirait, partirait pas, Aulas, l’enfant de l’Arbresle ? « J’ai déjà investi avec Cegid en Chine, à Londres, je pourrais le refaire avec une équipe de foot ».
Jacques Boucaud pour le progrès