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Ce livre m'a été offert par Belle-Maman pour mon anniversaire.
Je ne sais pas trop comment Belle-Maman avait choisi ce livre, peut être parce que la couverture est d'une jolie couleur parme/violette, posé comme ça le livre fait plus penser à un joli journal intime ou alors parce qu'un article dans le journal (ainsi que la quatrième de couverture) laissait entendre que Karine Fougeray était la petite sœur malouine d'Anna Gavalda.
Passé la couverture un peu culcul guimauve on tombe dans un roman déstabilisant tant par les péripéties rocambolesques et situations étranges que par le culot, la souffrance et le vide de Clara l'héroine.
On y croise plusieurs personnages tous plus étranges les uns que les autres, tout le monde parle à la première personne du singulier et il n'est pas facile de savoir qui parle.
Le style est brut, mordant, l'histoire dramatique et violente, mais étrangement,une fois encore je ne me suis pas attachée à cette Clara qui s'envoie des bolées de Kir Champagne à 10h le matin, qui recherche son Prince, qui se fait culbuter contre un frigo...
Elle est pleine de vide qu'elle essaye de remplir avec des hommes qu'elle fera souffrir, comme sa mère l'a faite souffrir en lui préférant une jument.
C'est une histoire étrange de cheval, de maréchal ferrant sourd-muet, d'un marin qui peint des croutes pour les touristes de passage, d'Irlande et d'une vieille dame qui sent bon la violette.
Dire que j'ai passé un bon moment serait faux, et comme à chaque fois que je lis un livre que ne me plait pas j'ai tendance à penser que j'ai perdu du temps.
Le résumé:
« J’avais trente-cinq ans et je roulais en voiture. À vive allure, en rétrogradant sèchement dans les virages, en mordant la ligne blanche. Il faisait beau mais le temps qu’il faisait importait peu.
Il fallait que j’avance.
La route longeait la côte, tournait dans tous les sens. Au deuxième village je suis descendue sur le port et je me suis garée là, dans les odeurs de casiers fraîchement débarqués. On m’a regardée. On m’a dévisagée par-dessous les casquettes,
par-dessus les cols des cabans et des vestes de quart. Des hommes ont rivé leurs yeux sur moi parce que je leur étais inconnue et cela ne m’a pas dérangée. Au contraire. »
Venant de nulle part, Clara débarque un matin dans un port, en Bretagne. Elle recherche son cheval mais c’est Félix, un homme de mer qu’elle rencontre, puis Violette, une étrange vieille dame qui l’accueille dans sa maison d’hôtes.
L’indépendance de Clara, sa franchise, attirent les relations passionnées.
Libre, Clara sait exactement ce qu'elle veut. Pour autant, elle masque un passé difficile qui va lentement et sauvagement remonter à la surface. Sa quête emporte Félix, Violette et les nombreux personnages qui traversent son chemin.
Ker Violette, c’est l’histoire d'un bout de vie, avec son lot de rires, de surprises, d'emballements.
Ker Violette, c’est aussi l’histoire des mers qui pénètrent dans les terres, des chevaux et des bateaux qui scellent les cœurs à jamais.
Karine Fougeray est née à Saint-Malo en 1963. Son premier recueil de nouvelles, Elle fait les galettes, c’est toute sa vie, est paru en 2005 aux Editions Delphine Montalant puis chez Pocket en 2007. Fine observatrice des femmes et des hommes de tout âge, elle débusque leurs passés sans la moindre complaisance.Son univers est composé de quatre sortes d’humains. Les vivants.Les morts.
Ceux qui partent sur le pont d’un bateau.Ceux qui partent sur le dos d’un cheval.
Mon avis: Groumpfff.
Code barre: 9782915779080
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 28 octobre à 07:55
Etes-vous bien sûre de vos dates ? Ker Violette est sorti en 2008 aux éditions Delphine Montalant, et vient juste de sortie en version poche (chez Pocket), cette année, en 2010.