Le premier ministre irlandais a été reçu hier à l'Élysée. Brian Cowen a confirmé qu'il présenterait un «rapport d'étape» à ses homologues des Vingt-Sept lors du prochain Conseil européen, mi-octobre à Bruxelles. Mais il faudra attendre au mieux le sommet suivant, en décembre, pour espérer voir les Européens s'accorder sur les moyens de sortir de l'ornière institutionnelle.
Le premier ministre irlandais semble convaincu que le peuple irlandais devra revoter, mais son problème est de donner toutes ses chances au “oui”, car mettre la pression fait grimper le "non" (aujourd'hui à 70%). À Paris, on estime opportun de prendre son temps… sans trop en perdre, car c'est sous la présidence française que le plan pour sortir de la crise institutionnelle doit être bouclé, avant les présidences tchèque et suédoise, beaucoup plus hasardeuses. Ni la République Tchèque ni la Suède n'ont en effet ratifié le traité de Lisbonne.