Je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce livre. J'aurais aimé, sans doute, être emportée par la flamme d'Antoine, par son désir de se faire adopter par une Irlande dure et dangereuse. J'aurais aimé m'attacher aux personnages, aux faits minutieusement décrits, à cette trahison étonnante (qui seule m'a véritablement intéressée, en fin de roman) d'un membre influent de l'organisation. J'aurais aimé, en fait, suivre plus longuement notre jeune luthier dans son travail, réparer avec lui les violons abîmés, sentir sur mes épaules la douce lumière de son atelier. J'ai été déçue lorsque le récit m'a obligée à courir derrière lui dans les rues de Belfast. Je crois que je suis un peu passée à côté de cette histoire, qui ne m'a pas véritablement touchée.
Un extrait...
"Jim était mort, Cathy était folle, Tyrone avait trahi, Sheila était trahie. C'était eux, Belfast. Eux quatre et personne d'autre. Je connaissais tout le monde à Belfast. C'est-à-dire personne. Un clin d'oeil ici, un salut là, une poignée de main parfois. Des regards croisés, des visages connus, mais quoi ? Jim et Tyrone étaient mes Irlandais. Je ne dormais pas à Belfast, je dormais chez Jim O'Leary. Je ne défilais pas dans la rue avec les républicains, je marchais avec Tyrone Meehan. C'étaient eux. C'était tout. Mon Irlande était construite sur deux amitiés. Mon Irlande était du sable. J'étais un luthier parisien."
Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de
Catégorie Roman
ISBN 978-2-246-72611-1 - 17.90 € - 01/2008
Anna Blume a aimé.
Amanda est un peu du même avis que moi.
Pour Sylire, une lecture intéressante !!