Peu à l’aise dans ses costumes et face à un micro, Escalettes est avant tout un homme de terrain. D’ailleurs, il vient du football amateur, celui des pelouses du dimanche matin, des buvettes et des bénévoles. Doit-on en conclure que le costume de président est trop large pour lui ?
Examinons le personnage.
Elu en février 2005 (avec 92% des voix, à la soviétique), il n’a pas nommé Raymond Domenech à son poste de sélectionneur. Par contre, il l’a maintenu à l’issue du désastre de l’Euro 2008. C’est là qu’on a pu entrevoir deux aspects de la personnalité d’Escalettes.
Deux, l’expression orale. Devant justifier la grossière manœuvre politicienne, Escalettes a expliqué le maintien de Domenech par une bouillie d’arguments fumeux à laquelle personne n’a rien compris. Alors, astucieux écran de fumée, ou expression orale déficiente ? La question reste ouverte.
Courageusement, Escalettes a décidé de se représenter le 13 décembre. Pourquoi faire ? Ne pas quitter le bateau en pleine tempête, poursuivre les chantiers déjà engagés… bref, un projet diablement original, pour ne pas dire révolutionnaire.
En résumé, admettons qu’Escalettes est un président plutôt minable, un rond de cuir qui a depuis longtemps dépassé son seuil d’incompétence. Mais il semble tout à fait à la hauteur du panier de crabes que constitue aujourd’hui le Conseil Fédéral de la FFF.
Frédéric