Je me suis enfin décidé à lire Le marché des amants de Christine Angot dont
la presse avait repris des extraits sulfureux. Je m’attendais à un roman très chaud, limite
pornographique, je pensais trouver un ouvrage à charge contre Doc Gynéco. La presse en avait fait une description peu flatteuse, les critiques s’insurgeaient contre la provocation de trop. Je
l’ai lu un peu à reculons, par curiosité plus que par intérêt. Et j’ai aimé. J’ai aimé le style de Christine Angot tout d’abord, c’est le premier ouvrage que je lis d’elle, mais j’ai beaucoup
aimé également le Doc Gynéco qu’elle peint, avec ses certitudes, sa timidité, son côté sauvage, ses obsessions, sa manière d’aimer, ses comportements parfois très limites, mais surtout sa
générosité. Contrairement à ce que j’ai pu lire dans la presse lors de sa sortie, je trouve que ce roman est une déclaration d’amour, Christine Angot nous parle de l’homme qu’elle a aimé, et
qu’elle aime toujours, simplement, sans concessions, sans faux semblants. Grâce à elle j’ai appris à mieux connaitre un homme très secret, et ce personnage me plait. Oui, il m’est sympathique,
attendrissant. Ne vous attendez pas à trouver du sexe à chaque page, il y en a peu. La sodomie chère à Métro n’est qu’anecdotique. Je ne trouve pas ce roman sulfureux. Je le trouve touchant. Tout simplement.