Coupables affinités Franco-camerounaises

Publié le 01 octobre 2008 par Oldchaps
Depuis l'intromission, du président-Dictateur paul Biya, auprès de Nicolas Sarkozy en octobre 2007 par l'intermédiaire de Bolloré, un ami du président Sarkozy, rien ne va plus au Cameroun.

Bolloré, un acteur incontournable du commerce Africain et Camerounais en particulier a tout fait que pour Paul Biya obtienne une bénédiction internationale en rencontrant le président Français. Il a d'ailleurs, grâce à son journal gratuit Matin Plus fait un première page tonitruante sur ce dictateur corrompu, sans évoquer sa part d'ombre dans le commerce illégal de ressources naturelles, le pillage de son pays, et la corruption généralisée au sein de son administration. J'ai d'ailleurs plus que des présomptions à ce sujet, mon expérience est là pour en attester.

Un aparté pour préciser que le journal gratuit est un peu au journal, pour paraphraser Clémenceau, ce que la musique militaire est à la musique.

L'allégence que le Dictateur a aporté au président français semble désormais lui monter à la tête. Je passe sur la répression lors des émeutes de la faim dans le quartier omnisport de Douala de ce début d'année que j'ai suivi de loin. Mais là il commence à dépasser les bornes. Je passe sur la confiscation du riche patrimoine géologique et naturel du Cameroun, au profit d'une oligarchie au pouvoir depuis 25 ans. Je passe sur les privatisations qui ont arrachés des pans entiers du mode de vie Camerounais au profit de quelques entreprise occidentales. Je passe sur la corruption dans les administrations dans lesquelles l'arbitraire et l'argent sont les premiers ressorts. Je passe sur l'exode d'une partie de son peuple qui cherche un avenir ailleurs. Je passe sur tout cela pour me concentrer sur un droit fondamental: le droit de s'exprimer librement.

Et là le constat est sévère pour Paul Biya un dictateur transformé en président fréquentable  lorsqu'il passe une demi heure à l'Elysée. En février, une chaîne de télévision suspendue, des journaux interdits de parution; en juin 6 journalistes interpellés et une émission interrompue. En août un directeur de journal condamné à un an de prison et maintenant un directeur d'un journal indépendant transféré dans une prison.
Si l'arbitraire est roi, son royaume s'est installé chez Paul Biya.

Ce dictateur se porte à merveille, et l'on peut se demander lors de ces exactions contre les droits fondamentaux de l'Homme, qu'il justifie évidemment, à quel degré se sent-il couvert par le "parapluie" Français ? Une visite insignifiante d'une demi-heure à l'Elysée peut sans doute donner des ailes à un dictateur en fin de course ?

La diplomatie Française, d'un angélisme coupable à son égard, ne joue pas en faveur du peuple Camerounais.

La seule question qui reste sans réponse est : qui va envoyer ce dictateur...sur la côte d'azur Française pour toujours ?


                                  Paul Biya, un ami de Bolloré