Ils ont gardé les fonds de copyrights des chanteurs les plus cotés ( pauvre Johnny, pas touche tes vieux titres, c'est pas pour toi!), mais pour les nouveautés, ils perdent régulièrement de grosses parts d'un marché totalement atomisé.
Hé bien pour le cinéma, c'est pareil .. Avec les caméras digitales , les dvd à deux balles, et youtube ( pour simplifier), on peut créer un film de qualité moyenne pour moins de 50000 euros. Bien sûr, sur grand écran, ça se verra, que c'est artisanal, voire un peu bâclé. Mais sur écran d'ordi ou de lecteur dvd, ça passera largement.
Ceux qui l'ont bien compris, ce sont les Nigerians ( pas du Niger, mais du Nigeria), qui ont constitué en une dizaine d'années une formidable industrie des petites productions vidéo: à Nollywood, plus de 350 producteurs sortent 2400 films annuellement, pour un prix de revient moyen de 25000 dollars.
Leur cible: les télés africaines et la diaspora, sous forme de dvd qu'il faut sans cesse renouveler sous forme de documentaires régionaux ou de sagas à la brésilienne.
http://www.wired.com/entertainment/hollywood/news/2007/07/nollywood
Mais aux Etats-Unis également, le phénomène s'emballe. Là où seules les pornoprods ( les fameux "gonzos"), bâclées à la chaine, utilisaient le matériel léger, de nombreux producteurs s'y mettent, comme Wim Wenders , avec son fabuleux " buena vista social club, qui a fait le tour du monde.
http://www.wired.com/wired/archive/7.10/indie.html
Tout va très vite. Peut-être que sans le savoir, vous êtes un cinéaste en puissance...