Liban, début des années 1980. Campé dans un Beyrouth dévasté par les bombes, De Niro's Game est une odyssée chaotique, écorchée et haletante, une plongée vertigineuse au cœur de la guerre civile et de ses folies. A Beyrouth-Ouest, Bassam et Georges, deux amis d'enfance, tuent leur ennui et leur mal de vivre à coups de petits boulots minables, de maigres larcins et de soirées trop arrosées. Les jours se suivent et avec eux les alertes, les morts, les immeubles en ruine. Les filles sont inaccessibles, muselées par les traditions et les couvre-feux. Entre deux visites aux copains de lycée engagés dans la milice, les deux jeunes gens s'imaginent coulant des jours meilleurs : Bassam rêve de fuir à l'étranger, et Georges, lui, se sent de plus en plus attiré par les discours belliqueux de la milice chrétienne. Dans un ultime défi, les deux amis décident de détourner la recette de la salle de jeu où Georges travaille. Mais l'argent seul suffira-t-il à les éloigner de la guerre et à sauver leur amitié ?
Mon avis
Quand j’ai reçu ce livre via " Chez les filles " et les éditions Denoël, j’ai surfé un peu pour voir les critiques le concernant. Que des choses positives ! Ce roman me semble parti pour faire un grand buzz lors de cette rentrée littéraire ! Son auteur est invité un peu partout (cf "La grande librairie" sur France 5), le livre est cité parmi les romans à ne pas louper ! Je ne lisais que des avis dithyrambiques, tout cela ne présageait que du bon, non ?
Sauf que ce fut une réelle souffrance pour moi de le lire. Je ne me suis pas attachée aux personnages, Bassam et Georges. L’écriture est belle, très poétique mais les phrases à la Proust, ce n’est pas pour moi ! Même si là où elles étaient employées, elles avaient lieu d’être : elles montrent bien les pensées se bousculant dans la tête du personnage alors qu’il est fiévreux mais je n’adhère pas quand même …
La première partie du roman, qui se déroule à Beyrouth, m’a assez accrochée. J'étais assez enthousiaste de par l'écriture, le style, mais très vite, j'ai décroché. Et dès le départ de Bassam pour l’Europe, je suis restée indifférente à son sort. J'avais, parfois, un sentiment de déjà-lu, comme cette histoire avec Laurent et Nicole, sauf qu’impossible de me rappeler dans quelle œuvre j’avais déjà croisé cette situation. Son séjour à Paris m’a laissé indifférente. Le chapitre où "L’étranger" de Camus est cité, avec des extraits, ne m’a pas bouleversé comme les lectures des critiques littéraires le laissaient présumer. D’ailleurs, quand on écoute « La grande librairie » et l’interview qui y fut faite de Rawi Hage, on pense que tout le livre est basé sur "L’étranger" alors qu’un seul chapitre y fait allusion.
L’écriture est belle soit mais l’histoire ne m’a pas accrochée comme je m’y attendais. Je me suis posée mille questions sur ma lecture. Je me suis demandée si j’avais bien saisi la substance du roman. Peut être que quelqu’un pourra me faire partager son engouement, me l’expliquer ?
En tout cas, je suis ressortie de ce livre avec soulagement …J’ai failli le laisser de côté un certain nombre de fois mais je n’aime pas abandonner un livre en cours de lecture.
A vous de vous faire votre avis, le mien n’est guère enjoué.