Un fronton de pelote basque va être construit au sud du futur parc des berges, quai Sainte-Croix, en face du conservatoire. Il devrait accueillir les premiers joueurs d’ici février
En plus d’un city stade, d’un terrain de rink hockey et d’un ensemble d’agrès, le futur parc des berges accueillera bientôt un fronton de pelote basque. Le projet a été validé lundi lors du conseil municipal. Il devrait être situé en face du conservatoire, en bord de Garonne. Composé d’un mur de 10 à 12 mètres de hauteur sur 20 mètres de largeur et d’un terrain de bitume de 47 mètres de longueur, il sera destiné à des activités en place libre, comme la main nue, le rebot, ou encore la chistera. Aura-t-il la couleur saumon typique des frontons dont regorge la région ? Mystère... Elle sera prochainement définie en accord avec la tatillonne charte d’aménagement des quais établie par le paysagiste Michel Corajoud. Un souhait d’Alain Juppé, soucieux de permettre aux Bordelais de pratiquer ce sport régional, sur les quais jouxtant les quartiers Saint-Michel et Sainte-Croix. De quoi raviver l’identité toute «Sud Ouest» de ces deux quartiers, façonnés par les vagues d’immigration des Basques, Landais et Espagnols... Selon la mairie, la construction du fronton, qui débutera cette semaine, répond aussi à la demande de certains riverains, certainement las de devoir prendre la voiture pour s’octroyer une partie de pelote. Une dizaine de frontons se répartissent déjà sur la CUB. Parmi eux le Jaï-Alaï (grand fronton) de Villenave-d’Ornon, le trinquet (en intérieur) Irrintzina, à Mérignac, et le trinquet La Cancha, à Pessac, où la section pelote basque de la Maison des Basques joue régulièrement. «C’est une excellente nouvelle !», se réjouit David Mugica, porte-parole de l’association bordelaise, qui a pour but de promouvoir la culture basque. Installée dans le quartier Saint-Pierre, à quelques foulées du futur parc des berges, la Maison des Basques pourrait peut-être investir les lieux de temps à autre. Son président, Jean-Marc Goyheneche, souhaite d’ailleurs pouvoir être associé à l’inauguration du fronton, prévue pour début 2009. Il espère qu’il «ne sera pas un simple élément de décor, qu’il séduira vraiment les Bordelais, Basques ou pas».
Annabelle Georgen