On se croirait dans la cour de récréation d’une classe de première enfantine dans un canton… ayant accepté HarmoS. Le valet Perrin qui se voit déjà grand calife doute soudainement des chances de voir Blocher un nouvelle fois au Conseil fédéral, mais appuie le fait que son parti doit reconquérir le siège de Samuel au plus vite.
Il y a quelques semaines, le même personnage vantait les mérites de la position de son parti dans l’opposition. Mais il faut dire que les visées de Caspar, Toni, Ueli et les autres, dont les langues pendant jusqu’au sol tellement l’envie de pouvoir les étreint, ont fait que notre distingué romand tourne lui aussi casaque, ou plutôt uniforme de gala. Un peu plus et lui et ses sbires testeraient un taser sur le notaire, pour voir s’il résiste même aux chocs électriques.
Et ce ne sont pas que les ambitions qui sont freinées: l’UDC vient de se prendre une claque monumentale à Schaffhouse, mais c’est “de la faute au parti et non aux ex-futurs élus locaux” si l’on en croit les gentillesses qui planent ces jours entre gentils membres.
En gros, après la Kolossale bourde politique qu’a été la vanité de croire que Blocher était inamovible, voilà que les “démocrates du centre” qui ne sont ni démocrates ni au centre se tirent la bourre entre eux et manifestent grossièrement leurs nombreuses dissensions internes. Rien de mieux ne pouvait arriver.
On souhaite que ce parti de vieux croutons xénophobes et populistes implose totalement le plus vite possible, ce qui rendra à la politique suisse un calme et une dignité dont elle a besoin organiquement mais que l’UDC a voulu bafouer.
On ne joue pas impunément avec la vox populi, ou alors il faut être assez intelligent et assez fort pour prendre le pouvoir. L’UDC n’a ni la première ni la seconde de ces “qualités”, ce qu’on savait depuis longtemps, mais ce qui transpire ces jours à la vue critique d’un public qui commence enfin à comprendre les véritables motivations de cette faction médiocre.