A qui le tour ?
Après Dexia sauvé en catastrophe hier par les états français et belges, la pression monte du côté des établissements bancaires européens. Selon le Canard enchaîné, la banque de l'écureuil aurait besoin d'une « recapitalisation d'ici à la fin de l'année » de l'ordre de 6.5 milliards d'euros afin de ramener ses capitaux propres au minimum légal .
La direction a catégoriquement démenti mais, dans le contexte de tensions accrues et de gel des crédits interbancaires, cette information est plutôt de nature à inquiéter les marchés. On connaissait les déboires du groupe mutualiste avec sa filiale immobilière Nexity, sa banque de financement et investissement Natixis et surtout sa filiale américaine de rehaussement du crédit CIFG, véritable tonneau des Danaides. Voici une "fuite" préoccupante quelques jours après le rachat de Washington Mutual, n°1 des caisses d'épargne aux Etats Unis par Citigroup.
Une enquête sur les ventes à découvert de Natixis
De plus, Gérard Rameix, le secrétaire général de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) a ordonné une enquête sur les ventes à découvertes massives intervenues durant l'augmentation de capital, juste avant l'interdiction de cette même pratique.
Dans les faits il était tentant de vendre le titre à 2.50, d'acheter massivement des droits de souscription et de se faire livrer les titres à 2.25, encaissant au passage la plus value.
Certains « arbitrages forcenés réalisés dans des conditions suspectes et qui ont entraîné des suspens, c'est-à-dire l'impossibilité de livrer les titres à l'échéance, ce qui est strictement contraire à des règles françaises anciennes" ont motivé cette décision.
Voilà qui n'est pas de bonne augure pour le titre Natixis qui perd plus de 20% en 5 jours et a à peine récupéré son cours d'augmentation de capital (2.25 €)
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