Rédaction par Virginie Bronzino
Chaque année en France, près de 3 millions d’animaux
(cette estimation ne tient pas compte des animaux utilisés pour les expérimentations militaires)
sont empoisonnés, soumis à des chocs électriques, aveuglés, ébouillantés, éventrés, condamnés à mourir de faim, soif, froid ou chaud…Dans les laboratoires industriels et universitaires.
À l’échelle mondiale, c’est plus de 200 millions d’animaux qui endurent de douloureuses expériences pendant plusieurs semaines, mois et années.
Les photos ont été retiré volontairement
Afin de mieux “anesthésier” l’opinion publique, les pays européens ont créé de prétendues chartes de “bien-être” des animaux de laboratoire, dont seul le vivisecteur contrôle et décide de la pertinence de leur application selon si elles sont compatibles avec l’expérimentation :
En Italie, la législation indique :
“La vivisection ne peut être pratiquée que sous anesthésie - sauf dans les cas ou l’usage de l’anesthésie est incompatible avec le but de l’expérience”.
Autre hypocrisie :
“Il est interdit de recourir pour d’autres expériences à un animal qui a déjà été soumis à la vivisection - sauf si c’est absolument nécessaire.”
En Grande-Bretagne, pourtant dotée de la plus stricte législation pour le “bien-être” des animaux de laboratoire, selon les données publiées par le gouvernement britannique, plus de 80 % des expériences sont effectuées sans anesthésie.
Qui juge de l’usage indispensable ou non de l’anesthésie ou le fait d’utiliser plusieurs fois ou non le même animal ?
Le vivisecteur ! Dans tous les pays, France compris, même un membre du gouvernement, dont dépend pourtant la législation sur l’expérimentation n’a pas accès aux laboratoires. Il est interdit de filmer ou photographier des expérimentations.
Une bonne fois pour toutes, le véritable anesthésique qu’un vivisecteur puisse donner à un animal de laboratoire pour ne plus qu’il souffre est la mort.
Selon Philippe Pignarre : “il faudrait comparer la manière dont on a fait visiter les services de recherche des laboratoires pharmaceutiques depuis les années 1960. Si on montrait alors des animaux, si on n’hésitait pas à illustrer les brochures avec des rats, des souris et même des chiens au cours d’expériences, les choses ont bien changé dans les années 1980. Les animaux ont complètement disparu des brochures et les visites guidées les évitent soigneusement alors qu’on continue à avoir de gigantesques animaleries en particulier dans les services de toxicologie, avec des rats, des souris, mais aussi des singes dont il faut bien reconnaître qu’ils vivent dans des conditions infernales.”
Ce qui compte, ce n’est pas d’éviter des souffrances aux animaux, mais de ne pas heurter la sensibilité du public.
Voici 3 exemples “d’anesthésies” couramment utilisées par les vivisecteurs et les vivisectionnistes :
Le jargon édulcoré : Si dans les années 60 ou du temps de Claude Bernard, les scientifiques n’avaient pas encore appris à dissimuler d’écœurantes expériences sous un écran de fumée linguistique ce n’est plus le cas depuis ces 20 dernières années. Les mots n’édulcorent pas les actes, seuls les ignorants veulent s’en convaincrent. Les souris et les rats : les vivisecteurs aiment à souligner que, dans de nombreuses expériences, ils utilisent seulement des rats et des souris. Ils savent que ces rongeurs sont détestés par les humains même parmi les dits “protecteurs et défenseurs” des animaux. Amis des bêtes : Les vivisecteurs (français) interviewés par les médias sont tous, selon leurs dires, de généreux donateurs à la SPA et possèdent des animaux de compagnie. Comme le matador aime à clamer, qu’il adore les taureaux, et le raciste, que son meilleur ami est noir.Les 3 R, un cadeau pour les vivisecteurs (*)
(*Expression utilisée par le professeur Pietro Croce, lui-même ancien vivisecteur.)
C’est en 1959 que le concept des 3 R : Réduire - Raffiner - Remplacer, fut publié par les 2 chercheurs britanniques, William M. S. Russell et Rex L. Burch.
Il est fréquent que l’on entende les vivisecteurs clamer : “Nous travaillons pour le bien-être des gens, pour le bien-être de nous tous. Et à cette fin, nous devons expérimenter sur des animaux. Néanmoins, dans notre énorme amour pour la nature et les animaux, nous avons inventé des méthodes optimales pour pratiquer notre cruauté sur un nombre réduit d’animaux.”
Mais le nombre zéro doit être la seule réponse possible puisque la vivisection n’est scientifiquement pas valide.
Le second R : Raffiner la méthodologie.Nous savons très bien que les méthodes vivisectionnistes de torture sont très “raffinées”. Sans aucun doute, Les vivisectionnistes ont toujours le potentiel de raffiner leurs cruautés, mais ce qui est éthiquement inacceptable et scientifiquement erroné est que la méthodologie existe, prétendument “raffinée” ou pas. Le troisième R : Remplacer l’expérimentation animale par d’autres méthodes.
Des 3 R, celui-ci parait certainement le plus intelligent. Cependant, ces vivisecteurs considèrent que les expériences “valides” sur animaux peuvent être remplacées par d’autres expériences également valides. Or, voilà bien le point principal de contestation car pour les scientifiques anti-vivisectionnistes, les expériences animales ne sont pas scientifiquement valides.
Voici pourquoi les 3 R ont été créé par les vivisectionnistes : “Nous faisons face à de plus en plus de contestations du grand public (particulièrement au Royaume-Uni) concernant la vivisection, ainsi qu’aux arguments scientifiques prouvant que la vivisection est encore plus un crime contre l’humanité que contre des animaux. Le mieux est de rentrer dans le jeu. La façon la plus sûre d’agir et de dire aux gens que nous étudions des méthodes pour remplacer l’expérimentation animale. Les gens savent que cela prendra du temps. Le temps nécessaire pour continuer notre sale travail.”
Tandis que les scientifiques anti-vivisectionnistes demandent l’abolition totale de la vivisection à cause des dégâts qu’elle cause à la médecine humaine, pour les vivisectionnistes, il est impossible d’arrêter de torturer des animaux parce que cela voudrait presque signifier “la fin de la science médicale”. Cependant, ils proposent de réduire le nombre utilisé dans les expériences, en d’autres termes, conserver la qualité des tortures, mais réduire la quantité.
Les vivisectionnistes de l’école des 3 R et certains militants du “bien-être animal” sont dans le même bateau et se soutiennent les uns les autres. Selon Hans Ruesch, l’un des pères de l’anti-vivisectionnisme : “Les militants du bien-être animal sont nos pires ennemis“.
Les plus farouches abolitionnistes de la vivisection se trouvent souvent être des scientifiques, médecins, chercheurs (peut-être parce qu’ils savent ce qui se passe dans un laboratoire), au nom de la santé humaine, plutôt que certains protecteurs des animaux qui bien souvent répètent l’argumentation des vivisecteurs : “La vivisection est un mal nécessaire.”
Le réductionniste propose de réduire le nombre d’animaux en évitant des expériences répétitives et par d’autres expédients mineurs. Cela offre une consolation bien misérable : “Grâce à notre immense effort, le nombre d’animaux sacrifiés a baissé cette année de 200 millions à 180 millions.”
Sans compter que de nombreuses “’âmes charitables” recommandent la prohibition de la vivisection pour des buts “frivoles” comme la cosmétique, mais veulent la garder pour des buts “sérieux” comme la médecine.
©StopVivisection.infosource