(Pour faire défiler les poésies jour après jour,
cliquer sur les flèches de navigation)
Sur chaque ardoise
qui glissait du toit
on
avait écrit
un poème
La gouttière est bordée de diamants
les oiseaux les boivent
Pierre Reverdy, Les Ardoises du toit, 1918, in Plupart du temps, I, 1915-1922, Gallimard, Collection Poésie, 1969, page 163.
LA JETÉE
Les étoiles sont derrière le mur
Dedans saute un cœur qui voudrait sortir
Aime le moment qui passe
A force ta mémoire est lasse
D’écouter des cadavres de bruits
Dans le silence
Rien ne vit
Au fond de l’eau l’image s’emprisonne
Au bord du ciel une cloche qui sonne
La voile est un morceau du port qui se détache
Tu restes là
Tu regardes ce qui s’en va
Quelqu’un chante et tu ne comprends pas
La voix vient de plus haut
L’homme vient de plus loin
Tu voudrais respirer à peine
Et l’autre aspirerait le ciel tout d’une haleine
Pierre Reverdy, Les Ardoises du toit, 1918, in Plupart du temps, I, 1915-1922, Gallimard, Collection Poésie, 1969, page 196.
Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Pierre Reverdy/Le bonheur des mots ;
- (sur Terres de femmes) 13 septembre 1889/Naissance de Pierre Reverdy (poème + notice bio-bibliographique) ;
- (sur Terres de femmes) 17 juin 1960/Mort de Pierre Reverdy (poème + notice bio-bibliographique) ;
- (sur le site du cipM, centre international de poésie Marseille) la fiche bio-bibliographique consacrée à Pierre Reverdy;
- la page Pierre Reverdy du blog La Lucarne.
Écouter aussi :
- Pierre Reverdy disant l'un de ses poèmes : Forte mer [Source. © Radio France].
Retour au répertoire de septembre 2008
Retour à l' index des auteurs
» Retour Incipit de Terres de femmes