Françoise Besse, la veuve du PDG de Renault assassiné le 17 novembre 1986 par Action Directe, explique sa colère de voir l'ancien terroriste Jean-Marc Rouillan s'engager en politique.
"Si je réagis, c'est en tant que citoyenne. Je trouve que, en recrutant Jean-Marc Rouillan, Olivier Besancenot se conduit de façon honteuse. Il trompe les électeurs. Avec son bon sourire, M. Besancenot présente son nouveau parti, le NPA, comme anticapitaliste et démocratique. Or, il utilise la triste célébrité de Rouillan d'une manière qui ne va pas vraiment dans le sens de la démocratie. En faisant appel à un ancien membre d'Action directe, il travestit la réalité: il affirme que Rouillan s'engage en politique pour parler de la condition pénitentiaire et pour raconter combien il a souffert en prison. Je rappelle que d'autres ont souffert dans leur tombe... Mais Besancenot cautionne du même coup ce qu'a été l'action terroriste du groupe, ainsi que les déclarations présentes de Rouillan. Ce qui est bien différent de la seule réalité pénitentiaire. Cette attitude me paraît à la fois désinvolte, fortement cynique et de nature à abuser les citoyens. Voilà pourquoi je suis en colère."