Salut à toi cher lecteur. Dis moi, connais tu Twitter ? Instrument principal de ce que l'on nomme le "web 2.0", Twitter fut à la base conçu pour diffuser sur la toile ce que l'on est en train de faire. Autant dire que cette innovation pouvait aisément recueillir la palme de la plus totale inutilité. Mais voilà, la blogosphère s'est précipité sur le concept et transforme désormais le dit twitter en grand chat inter blogueurs.
J'ai aujourd'hui eu quelques accrochages avec quelques blogueurs. Ces derniers jubilent. La crise démontre à la planète que les libéraux sont des "ânes" et le système fondamentalement erroné en son coeur. De plus, les retours fracassant des nationalisations et, derrière elles des Etats, prouvent à quel point ils étaient précurseurs dans leurs idées. Tout en modestie. Depuis quelque semaines, il faut dire que même le médias de "masse" porte attention à cette crise qui végète pourtant sur les marchés depuis plusieurs mois maintenant. Objectivement, il faut reconnaître à la plupart des médias le plus total manque d'auto contrôle dans le traitement du dossier. Certes la crise est grave, elle remet en cause les forces connues jusqu'alors et devrait refonder profondément le paysage financier mondial. Cependant, je ne goûte que très peu à la désormais sale habitude des médias français de faire d'un fait précis, une histoire dramatique et sensationnelle. En l'espèce le décalage entre fait et propos politiques semble parfois risible. Il ne l'est en rien. Alors que les français expriment ici ou là des craintes (justifiées ou pas là n'est pas la question) sur les conséquences de cette crise financière, il est de bon ton, il me semble, que les responsables politiques se plient à un exercice de langue de bois généralisée de sorte à ne pas souffler sur des braises qui ne demandent qu'à flamber. L'historique exemple Argentin ne nous en apprend que trop sur les conséquences des files d'attente de clients désireux d'assurer eux même la sécurité de leur fonds.
La confiance est le fondement du système, il est prépondérant de le conserver là où elle est encore épargnée... quitte à être ridicule.
Seconde tendance, généralisée celle là, porte comme nouveau slogan le nécessaire besoin de "moraliser le capitalisme". Le mot n'est pas anondin. Moraliser c'est inclure un peu de morale dans le système économique. Sur ce thème il y a débat. Certains à gauche n'ont cessé de croire en cette nécessité. A droite même, Chafouin prouve que les tenants du religieux peuvent être portés par le même soucis. Vous noterez d'ailleurs que le président français n'est pas étranger à ce thème. Au delà des mots pourtant je pose quelques questions. Selon mon "petit Larousse 2005", la Morale c'est "l'ensemble de normes, de règles de conduite propre à une société donnée". La lecture de cette définition officielle me conforte dans mes critiques à l'égard de ce besoin de "moraliser le capitalisme". Car la Morale ce n'est pas une recette de cuisine connue de tous et de toutes il s'agit là de valeurs "propres à chaque société". Comment inclure une seule et même Morale dans un système globalisé qui regroupe autour d'une même place marchande Arabes, Européens, Américains, Japonais ou Africains ? L'Europe seule ne sait pas statuer à l'unisson sur l'attitude à adopter à propos de sujets "moraux" tels que le mariage homosexuel ou le suicide assisté. Parallèlement il faudra m'expliquer comment Moraliser un système économique, moraliser des échanges financiers et commerciaux. N'est il pas plus efficace de moraliser les acteurs avant de s'attaquer au système ?
Alors permettez moi de sourire lorsque ces propos me viennent aux oreilles. Je laisse la question Morale évoluer au niveau de l'Homme avant de la transposer bêtement sur un système si imparfait soit il. La Morale c'est bon pour les discours socialistes et présidentiels, c'est bon pour rassurer et installer un écran de fumée derrière lequel l'imperfection humaine perdurera.