- Blade
- Hellboy
On se fait beaucoup remarquer à Hollywood, mais on ne reste pas forcément. A la suite des trois premiers films dont j’ai parlé hier, Guillermo Del Toro est engagé, comme tout un chacun le sait sûrement, pour réaliser la suite de Blade. Test ou simple exploitage d’un surdoué en devenir? Sûrement un peu des deux. Guillermo Del Toro accepte pourtant son passe d’entrée et prend la suite de Stephen Norrington qui signait le premier volet de Blade. J’aurais tendance à dire que les deux films n’ont rien à voir l’un avec l’autre, si ce n’est leur héros.
Le spitch est bateau : Blade a vaincu Deacon Frost et doit à présent aider les vampires à éliminer une groose méchante raçounette de vampires qui se croit supérieure, qui est plus forte et plus dangereuse, plus incisive quoi (ah ah…).
La difficulté principale de ce projet était de se réapproprier un monde déjà construit (une suite) et tenue par une production féroce.
Del Toro devait donc trouver le moyer d’allier brutalité, violence et cinéma d’action à sa poésie fantastique, parfois proche ici du video game, et une photo soignée, souvent absente de beaucoup de films du genre. Blade II réussi donc l’exploit de vivre en dehors du milieu tout en tenant son cahier de charges.
Il est aussi le premier jeu de dés d’une nouvelle formule orchestrée par un réalisateur fan de bande-dessinées… Ce qui nous conduit tout droit à Hellboy, premier du nom.
Le principal attrait du film est sa mixité réussite. D’un côté, nous avons un soin extrême accrodé à la psychologie des personnages, et Hellboy étant un film explosif, l’affaire n’est pas si mince que l’on pourrait le penser. Il respecte également et profondément le comics sans jamais dévier de sa trajectoire l’homme de l’enfer, ou plutôt respectant ses déraillages légitimes.
Guillermo del Toro l’explique mieux que moi : « Avec le premier Hellboy, j’ai fait de mon mieux pour rester fidèle à la bande dessinée de Mike Mignola. Pourtant, au fur et à mesure que j’achevais le film, j’ai remarqué que cette fidélité était toute relative, en tout cas pas à hauteur de ce que j’escomptais. Peut-être étaite-ce dû au contrôle qu’exerçait le studio sur le projet…J’aurais évidemment souhaité davantage de liberté, d’autonomie. » Hellboy n’est donc pas le film de ses rêves mais il lui permet tout de même d’installer encore un peu plus son univers particulier dans l’inconscient des spectateurs. Il réussit à y intégrer 6 créatures dessinées de sa propre main, par exemple. Preuve que sa notoriété ne fait qu’augmenter, dans le second, il a pu en intégrer 32…
Le film signe sa troisième collaboration avec Ron Perlman, après Cronos et Blade II. En bref, même s’il n’en est pas entièrement satisfait, Hellboy assoie la réputation du mexicain à Hollywood. Le blockbuster ne rapporte « que » 60 millions de dollars au box-office américain, puis 100 millions à la fin de son exploitation mondiale. Ce n’est qu’une réussite relative et tout à fait décevante pour les studios. Pourtant, il remue le tout L.A. Guillermo Del Toro n’a plus de soucis à se faire…
Demain, je ferai mon petit topo persi-perso sur Le labyrinthe de Pan (miam) et Hellboy 2. J’expliquerai ce choix! A demain!
Guillermo Del Toro