Crise et ambiance fin de monde

Bon, d'emblée, soyons clairs : si j'ai un temps fait partie de ceux qui écoutaient le sieur Gaillard sur France Info, ce n'est pas parce que je m'intéressais à la bourse mais parce que la voix et le débit du journaliste avait quelque chose de fascinant. Comprend que pouic à ces affaires-là.
Pas plus capté, de par le fait, le grand souffle qui agite nos marchés financiers, ni le pourquoi, ni le comment, ni le pourquoi du comment, encore moins ce que ça signifie, etc. Vaguement pigé que c'est parti des Etats-Unis, que ça arrive chez nous (on dirait une vague), que ça touche des banques là-bas, que chez nous, c'est pas pareil et que les états sortent le porte monnaie pour recapitaliser des banques. C'est la crise, ils disent. Les reporters et les médias prennent des tons d'outre-tombe pour nous narrer cela et ça n'a pas été sans me rappeler "l'ambiance" d'un certain 11 septembre. Délire ? Menaces sérieuse ? Menaces de quoi ? En attendant de mieux comprendre, on ne sait jamais, j'ai repensé à cette info. Nous étions en février 2006. Les augures n'auraient donc pas été des cassandres ?
J'ai du coup davantage retenu ce qu'ont déclaré je ne sais plus où le président de la république et le premier ministre. L'un avec un speech c'est la fin du monde. L'autre avec des propos du style : il y a des moments dans la vie d'un pays, mes chers amis, où l'union sacrée doit présider, où l'on doit faire bloc et se serrer les coudes.
Je n'ai pas pu m'empêcher que de penser que nous n'entendons pas les mêmes user de tels mots quand des gens crèvent de faim. Ou quand nos conneries torpillent la planète. Ou quand ça manque d'eau dans tel pays, de nourritures dans tel autre. On a les solidarités qu'on peut.