Il y a une semaine j’ai reçu dans ma boîte mail le projet d’Emeline et Benjamin, qui partent pendant un an et demi faire le tour du monde. Franchement, je me suis dis « Aller, et encore un tour », c’est vrai, c’est la grande mode … Et bien non
« Entre deux eaux » c’est différent, car au-delà de l’observation et la communication autour de projets sur la gestion de l’eau (ce qui est déjà pas mal), ces deux-là partent avec une vraie ambition d’analyse et l’objectif d’aider les gens en plus de les présenter.
La dernière année de leur diplôme de management de projet à l’école de commerce de Lille leur a permis de rédiger un mémoire sur, justement, le management des ressources aquatiques ! C’est donc avec l’ambition de transférer leurs connaissances scientifiques sur le terrain qu’ils vont procéder à l’élaboration d’un outil facilitant la prise de décision des managers de l’eau. Pas facile me direz-vous ? Ils ont pourtant bien conscience des enjeux divers derrière ce défi : géopolitiques, religieux, économiques …
Leur projet est bien ficelé, j’ai été impressionnée par leur organisation à la fois reelax et très anticipée, ils savent déjà exactement où ils vont, qui ils vont rencontrer et surtout pourquoi. Ce voyage, m’explique Emeline, c’est 1 an de préparation acharnée pour réunir une base de donnée de plus de 800 personnes concernées de près ou de pas trop loin par la gestion des ressources aquatiques qu’ils vont aborder.
C’est un plaisir de discuter avec les gens qui voyagent, ils ont l’esprit ouvert et plein de ‘tites astuces pour une vie plus simple sans se prendre la tête. Emeline et Benjamin, dans leur budget ultra précis ( 52 000 euros à deux pour un an, c’est précis ET serré) ont prévu 15 euros par jour pour se loger. « Pas beaucoup !» leur dis-je : « si besoin, on se débrouillera, on fera du couchsurfing ou on dormira chez l’habitant, les gens des pays où nous allons sont souvent plus ouverts qu’ici ». Je n’en doute pas !
Et pour les vaccins ? 8 chacun, administrés par un médecin qui les a prévenu que le palu sévit dans de nombreux pays sur leur route … La route de la connaissance est parsemée d’embuches, c’est ça aussi l’aventure !
Pour conclure, une jolie phrase qui résume bien leur motivation personnelle et les enjeux de leur voyage :
« L’eau est pour nous l’élément vital de l’humanité. Nous souhaitons aujourd’hui apporter notre goutte d’eau dans la mer et mettre notre soif de découvertes et de savoirs au service de cette ressource. »
Ils ont promis de m’envoyer des comptes rendus réguliers, je vous tiens au courant ! Cliquez pour aller sur leur site.