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Le Président est manifestement pris entre deux approches contradictoires. La première consiste à entièrement se mobiliser mais au prix d'une éventuelle scénarisation qui renforce un sentiment de panique. La seconde consiste à rester à l'écart mais au prix d'une dénonciation d'insuffisante mobilisation par des opposants.
L'actuelle crise montre bien toutes les limites du "système Sarkozy" dans les actuelles contraintes institutionnelles.
S'il présidentialise toute l'action contre la crise financière, cela lui demande de franchir d'autres échelons dont l'intervention devant le Parlement comme lui suggère le Nouveau Centre.
S'il reste en arbitre, le théâtre d'opérations parait alors insuffisamment occupé et l'opposition dénoncera la trop faible mobilisation présidentielle.
A force de réduire le champ d'actions des intermédiaires y compris en période ordinaire, la crise expose immédiatement le Président dans des conditions peu habituelles.