" La 30ème conférence mondiale de protection des données et de la vie privée se tiendra à Strasbourg, lieu hautement symbolique de l’histoire du 20ème siècle, dans l’hémicycle du Conseil de l’Europe, du 15 au 17 octobre prochain. Elle portera sur le thème « Protéger la vie privée dans un monde sans frontières ».
Aujourd’hui, les données personnelles qui en disent long sur notre vie privée, sur notre intimité, sur nous mêmes, circulent librement dans un monde sans frontières.
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Au programme :
La vie privée : un espace en voie de disparition ?
Que reste-t-il de notre vie privée, avec l’émergence des réseaux sociaux – Facebook, My Space - et d’Internet ? Vie privée et espace public s’interpénètrent jusqu’à ne plus former qu’un, mettant en péril notre droit à l’intimité. L’internaute est à la fois un « ficheur », car il diffuse des informations sur lui-même et sur les autres, et un « fiché » car, consciemment ou non, il devient une cible privilégiée des stratégies de marketing comportemental.
En renonçant à une part de plus en plus importante de notre vie privée, nous risquons de porter atteinte, de manière irréversible, à notre espace intime et à nos droits fondamentaux. La protection de notre « capital naturel » fait aujourd’hui consensus. Ne devient-il pas urgent de protéger notre « capital de vie privée », dont la pérennité est sérieusement mise en cause ?
Moi, Clara, 14 ans, ma vie privée, mon œuvre
Clara
utilise régulièrement Internet et s’est inscrite sur Facebook. Sur ce
réseau , elle n’hésite pas à mettre à jour des informations qui la
concernent dans sa vie intime : les photos de ses dernières vacances,
ses musiques préférées… En réalité, elle perçoit la modernité et les
avantages que présente cette technologie – un espace libre et gratuit
- sans en mesurer pleinement les dangers. Doit-elle tout faire savoir
sur elle ? Que se passera t-il si, dans cinq ans, un employeur retrouve
ces informations et l’interroge à leur sujet ? Sera t-elle la même
personne ? N’a t-elle pas le droit à l’oubli ?
Un travail de
pédagogie doit être rapidement initié en direction des plus jeunes, peu
conscients des risques que présente leur fréquentation assidue des
nouvelles technologies de communication. Si rien n’est fait
aujourd’hui, les générations futures pourront-elles encore prétendre
demain à une « bulle » de vie privée ?
L’homme assisté : ange ou démon numérique ?
La
technologie numérique fait aujourd’hui partie de notre confort et son
utilité est réelle. En Asie, des robots viennent en aide aux personnes
âgées. De sa naissance à sa vieillesse, l’individu tend ainsi à être de
plus en plus assisté par le numérique : bracelets électroniques pour
les nourrissons et les personnes âgées, géolocalisation et biométrie
pour les mineurs et les personnes fragiles… L’ange gardien numérique
veille sur nous à chaque étape de notre vie. Pour des raisons de
confort et de sécurité, nous sommes aspirés dans une « société
numérique », dans laquelle le « traçage » individuel permanent se
substitue à l’autonomie des individus et met en péril des pans entiers
de notre vie privée. N’est-il pas temps de réagir pour choisir la
société dans laquelle nous accepterons de vivre demain ?
Ce thème,
à la différence des précédents, n’est pas international par nature,
mais concerne la façon dont les sociétés envisagent leur devenir. Il se
pose donc d’une manière récurrente et nécessite, dès lors, un
traitement spécifique au sein de la Conférence. "
Pour en savoir plus, consultez l'intégralité du communiqué de presse sur ce sujet publié sur le site de la CNIL : http://www.cnil.fr/index.php?id=2521
Le site officiel de l'événement : http://www.privacyconference2008.org/index.php
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