30 septembre 2008 | Publié dans Défilés, Mode éé…’éé
Chuuuuuut ….. Assoyez-vous ! Ca va commencer. Tel un grand classique hollywoodien, nous attendions tous l’intervention forcément remarquée de Vivienne Westwood.
Excentrique, marginale, géniale, cette créatrice britannique (tiens, encore une !) nous a encore gratifié d’un défilé complètement fou.
Habitées d’une spontanéité critique, les silhouettes de Vivienne semblent figer un instant T se dédouanant de toute argumentation, de toute justification.
Tout droit sorties de la planète Westwood, les mannequins s’élancent dans un défilé engagé. Délivrant des messages ici et là, flirtant avec l’anti-establishment, nous découvrons des imprimés messagers : « nous avons besoin de 30 milliards de $ par an pour sauver la forêt tropicale ».
Un défilé particulier vous l’aurez compris, où la britannique revoit l’utilisation des formes, l’alliance des couleurs, l’entente des matières… Chacune des tenues est une introduction à une nouvelle manière d’entendre la mode, ou plutôt de l’imaginer.
Comme ces draps de lit formant des robes, enrobés dans les courbes des mannequins comme s’ils furent jetés par-dessus l’épaule et superposés à des tissus tant usés qu’ils puissent, dans des vies antérieures, avoir été des nappes, des tentures ou des rideaux de douche.
Nous retrouvons ces mêmes tissus drapés sur des semelles et sanglés grossièrement en guise de bottines improvisées…
Indéniablement habité par un certain charme, Vivienne Westwood aura réussi à donner a son défilé des allures de révolution, bien qu’il n’aie pas beaucoup d’arguments pour contester la composition de notre garde robe estivale…
Encore un grand classique Westwoodien !
On apprécie tout de même cet effort de création, le même qui suit cette créatrice déjantée au parcours atypique : Grande dame du mouvement punk, elle est née en 1941 en Angleterre ou elle étudia les arts à Westminster. Malgré cela, pendant de nombreuses années elle enseigna dans une école primaire avant de faire ses propres armes dans ses boutiques. Vivienne Westwood commence à vendre ses créations et habillera même les Sex Pistols avec des modèles en cuir sur lesquels se mêlent zips, chaînes, images porno et slogans punk…
Source d’inspiration inépuisable, à la fois anticonformiste, rebelle et actrice de l’évolution de la société anglaise, elle fut classée dans les années 80 parmi les six créateurs les plus influents de l’époque par John Fairchild dans sa bible de la mode, le “Women’s Wear Daily”.