Le second degré, le fameux, c'est quoi au fait? Il ne suffit pas de dire quelque chose qu'on ne pense pas, mais encore de le faire sentir aussi, en utilisant l'exagération ou l'antiphrase. C'est une forme d'humour, qui, comme toutes les formes d'humour, est fragile et ne souffre pas de l'approximation.
C'est pour ça qu'il est si difficile à manier. Ecrire un texte, même en le désirant de toutes ses forces second degré, ne suffit pas, ... Il est impératif qu'il soit perceptible et compréhensible par le plus grand nombre. Se poser des questions sur le second degré éventuel d'un texte, c'est lui nier la possibilité d'en avoir justement.
Tout le monde n'est pas capable de s'en servir, et parfois il faut l'accepter, d'autant qu'avec certains sujets, c'est plutôt délicat. On aurait vite fait de vous traiter de snob, ou pire de raciste, pour une blague mal perçue, même si vos intentions de départs sont plus que louables.
Si je voulais faire du second degré, je pourrais vous dire que je me fiche totalement de vos avis et que je n'en ai cure si on ne me lit pas.Un autre mot à manipuler avec précaution, c'est l'ironie. Où comment se faire détester parfois alors qu'on voulait juste être drôle. Parce que l'ironie poursuit un peu les mêmes buts que le second degré, faire réagir en opposant des vues complètement différentes de ce que l'on pense. Ce qu'elle posséde peut être en plus, c'est cette notion de critique, que le second degré possède moins...
Dans le but de faire réagir, on dit ou on s'autorise à dire des horreurs. Encore une fois tout l'art est dans la finesse du pouvoir de suggestion. Parce qu'une remarque ironique mal placée pourra vous occasionner moultes désagréments.
Elle utilise l'antiphrase, l'exagération, ( ou hyperbole), la parodie... Je suis allée au MC.....o, c'était un grand moment de gastronomie. Les chansons de Christophe Maé, c'est quand même des bijoux littéraires.Pourquoi je vous parle de ça?
Parce que de plus en plus, on veut les pratiquer, on s'en réclame, parfois on se cache derrière, on tente des sorties parfois nauséabondes, puis si ça ne marche pas, on tient l'excuse toute prête: " c'est du second degré", " c'est de l'ironie"... ben tiens !
Du moment qu'ils sont mis en doute ce n'en est plus. N'oubliez pas, les paroles s'envolent, les écrits restent( même s'ils ne traduisent pas notre pensée), ils sont là, des armes qui pourraient bien nous revenir en pleine face un jour ou l'autre.
A bon entendeur...