Le papier toilette, également appelé PQ, tout le monde en a besoin. Malheureusement, comme pour tout produit de première nécessité, certains en profitent pour arnaquer le consommateur en rendant l’accessoire plus important que l’essentiel. C’est le cas des groupes industriels qui fabriquent ces grandes bobines de papier toilette blanc que l’on retrouve dans les établissements recevant du public (ERP), les bureaux et locaux commerciaux.
Je suis bien placé pour parler de cette arnaque car je la constate quotidiennement, à mon travail. Nos toilettes sont équipés d’un distributeur modèle « gros rouleau », vous savez ces grosses bobines blanches qui permettent d’utiliser un rouleau de très grosse taille et qui, pour la plupart, ne sont accessibles qu’après avoir ouvert le boitier avec une clé.
D’ailleurs, ces gros boitiers ont tendance à sacrément bien dérouler, quand on compare à chez soi vous ne trouvez pas ? Je ne serais pas surpris qu’il y ait, dans leur axe rotatif, de super roulements à billes avec effet entraînant qui vous livrent deux mètres de PQ d’une simple tirette, histoire de bien surconsommer. Mais faute d’éléments techniques, restons-en là…
En revanche, ce qui suit est tout à fait vérifiable. Normalement, le papier toilette est prédécoupé de manière précisément régulière afin de permettre à l’utilisateur, d’un petite tirette sèche, d’arracher la feuille à la longueur désirée, qui peut aller de quelques centimètres à plusieurs décimètres, selon les exigences et les techniques des uns et des autres.
Un constat sans concessions
Or que constate-t-on ? Quand on tire sur ce type de rouleau, systématiquement la feuille se déchire mal. La raison c’est qu’elle n’est prédécoupée qu’à certains endroits plus ou moins espacés et non pas de manière régulière, tous les 10 centimètres. De ce défaut de fabrication, sciemment entretenu par le lobby industriel du PQ, découlent deux choses :
- la première, c’est que l’utilisateur se retrouve trois fois sur quatre avec un lambeau de papier dans les mains et que, énervé, il retire de nouveau du papier pour obtenir une surface et une épaisseur de papier sécurisante pour la main (éviter les traces d’urine qu’on fait suivre sur les cacahuètes du voisin…),
- la seconde c’est que, une fois avoir constaté le défaut, l’utilisateur prend pour habitude de systématiquement tirer trop loin le rouleau de papier pour pouvoir le déchirer précisément à l’endroit prédécoupé qu’il aura repéré.
L’arnaque des industriels
Pas bien grave me direz-vous. Ben voyons ! Dans les deux cas, l’utilisateur tire toujours plus qu’il n’en a besoin, et c’et bien là qu’est l’arnaque ! Le rouleau de papier de toilettes industriel ne fait o’objet d’aucun contrôle, d’aucune réglementation, il serait temps que les pouvoirs publics s’en mêlent et les obligent à aller voir l’AFNOR pour élaborer au moins une norme, ne serait-ce que pour apporter de la transparence aux consommateurs.
La vérité c’est que les industriels ont créé des rouleaux volontairement mal prédécoupés qui entrainent systématiquement une surconsommation de papier par rapport au besoin et nous détruisons de ce fait les forêts !
Multiplions une seule feuille de PQ par le nombre d’usagers et la fréquence d’utilisation quotidienne, les enjeux financiers et environnementaux deviennent gigantesques. Les industriels regroupés dans le groupe Hygiène auront beau jeu de vous dire qu’ils n’augmentent pas leurs prix, qu’ils font de leur mieux, ils nous couillonnent en réalité allègrement.
Alors vigilance chers lecteurs car sur ce marché nous sommes ce qu’on appelle des « clients captifs » à la merci d’un oligopole secret, qui assure lui-même le remplacement des produits et qui, au final, s’enrichit sur notre dos.
François