Le futur exploitant du réseau TBC, Véolia Transports ou Kéolis, devra faire mieux avec moins d’argent
Cela fait quelques mois que les salariés de Véolia Transports sont sur le qui-vive. Le contrat de délégation de service public qui lie leur entreprise à la CUB depuis 2001 touche à sa fin. En juillet, Vincent Feltesse, président de la CUB, a fait part de sa volonté de réduire le montant de la contribution forfaitaire que versera la CUB au futur délégataire. Celle-ci souhaite en effet équilibrer les comptes du réseau, déficitaire, afin de mieux investir dans le dévéloppement de sa troisième phase. Candidat pour continuer à exploiter le réseau TBC, Véolia Transports est actuellement en compétition avec Kéolis, filiale de la SNCF et premier opérateur de transport urbain en France. La CUB devrait choisir le futur exploitant du réseau TBC fin novembre, pour une durée de 5 à 8 ans. Les membres de l’Intersyndicale Véolia Transports (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO), réunis hier matin lors d’une conférence de presse, ont fait part de leurs craintes face à cette réduction budgétaire, qu’ils chiffrent à «5 millions d’euros au plus bas». Selon eux, «une baisse de la rémunération de la prestation effectuée va forcément engendrer des recherches accrues de profits pour financer les dividendes des actionnaires, et nous savons que dans ces cas-là, ce sont bien les masses salariales qui servent de variables d’ajustement». Les salariés de Véolia Transports craignent donc de voir leurs conditions de travail se durcir, comme c’est déjà le cas aujourd’hui : «L’entreprise commence à faire de la productivité en interne pour se préparer au nouveau contrat», dénonce Alain Thomas, porte-parole de l’Intersyndicale, qui pointe le manque de personnel dans les services techniques et roulants.
Les différents syndicats de Véolia Transports ont donc contacté les élus de la CUB pour se faire entendre avant la signature du nouveau contrat de délégation de service public. Seuls les groupes Verts et PC les ont reçu à ce jour. Gérard Chausset, président du groupe Verts et vice-président aux transports de demain à la CUB, affirme qu’à l’heure actuelle «les différents candidats n’ont pas remis en cause les accords d’entreprise», et assure que «les élus seront vigilants sur ce dossier». Aucun préavis de grève n’a été déposé pour l’instant.
Annabelle Georgen