Selon le centre d'actualités de l'ONU
Le ministre des Affaires étrangères du Myanmar, U Nyan Win, a réclamé lundi la levée des sanctions internationales contre son pays pour permettre d'accélérer son développement, lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU.
« Des sanctions unilatérales ont été imposées contre mon pays. Ces sanctions ne sont pas justifiées », a dit le ministre. « Le Myanmar dispose de terres et de ressources naturelles abondantes qui peuvent apporter une contribution importante à la sécurité énergétique et alimentaire de notre pays et au-delà de nos frontières », a-t-il souligné, demandant un « accès sans entrave aux marchés », aux technologies modernes et aux investissements.
« Plus vite les injustes sanctions seront levées et les barrières éliminées, plus vite notre pays pourra devenir le grenier à riz de la région et un producteur d'énergie fiable », a-t-il affirmé.
Le ministre des Affaires étrangères du Myanmar a insisté sur la lutte contre le changement climatique, saluant la réunion ministérielle convoquée lundi par le Secrétaire général.
« Nous avons subi les conséquences dévastatrices du changement climatique en mai dernier lorsqu'un cyclone puissant a frappé le delta d'Ayeyarwaddy », a dit U Nyan Win, qui a souligné la réponse de son gouvernement et remercié ceux qui ont apporté une assistance extérieure.
Enfin, au plan politique, il a affirmé que son pays mettait en oeuvre un « plan en sept étapes vers la démocratie ».
Selon lui, « les représentants des anciens groupes armés et d'autres représentants ont participé à la convention nationale qui a établi les principes de base d'une nouvelle constitution ». « Le peuple du Myanmar a approuvé de façon écrasante le projet de constitution », lors d'un référendum en mai dernier, a-t-il affirmé.
La 5ème étape du plan sera à présent de convoquer des élections générales en 2010, a dit le représentant du Myanmar.
Samedi, le Secrétaire général de l'ONU a de nouveau appelé le Myanmar à lancer un véritable dialogue avec l'opposition et à répondre « aux principaux sujets de préoccupation de la communauté internationale, particulièrement la libération des prisonniers politiques, dont Daw Aung San Suu Kyi ». Ban Ki-moon avait indiqué sa préoccupation suite à la tenue du référendum constitutionnel en mai dernier, en pleine crise humanitaire après le passage du cyclone Nargis.
Les Elections ne sont qu'une "mascarade" et les résultats du référendum (qui a eu lieu alors que le Cyclone Nargis venait de frapper la population) ont été "truqués".
Je me suis suffisamment exprimée ces derniers temps, sur la nécessité absolue de renforcer la pression sur la Birmanie, pour ne pas avoir à faire un commentaire très long sur cette "réclamation", au risque de me répéter. Réclamation qui, je l'espère, ne sera pas suivie d'effet, même partiellement! La situation en Birmanie loin de s'être améliorée s'est aggravée et les sanctions internationales ne doivent pas être levées mais au contraire renforcées! Pour rappel lire:- Résumé de la situation, à quelques jours du référendum
- Il serait temps d'accroitre la pression sur la Birmanie
- Un an après la "révolution safran", la situation s'est aggravée