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- Cronos
- L’échine du diable.
- Mimic
Dans cette nouvelle partie, Guillermo est déjà partagé entre ses racines mexicaines et son ambition territoriale vers les Etats-Unis. On est encore des années avant Blade II ce qui n’empêche pas Guillermo d’aficher une singularité qui ne manquera pas de grandir au fur et à mesure des années, et surtout des expériences. En effet,
Aujourd’hui, nous allons donc présenter ses trois premiers films : Cronos, Mimic et El espinazo del diablo
Cronos, tout d’abord. Mais que conte Cronos, première oeuvre du réalisateur de génie?
Et bien, pour ceux qui n’ont pas eu la chance de le voir, c’est « tout simplement » l’histoire d’un vieil antiquaire, dans un futur proche (1997, passé depuis quelques temps maintenant^^) Jesus Gris, et de sa petite fille devenue orpheline. Un jour, l’homme découvre un scarabée d’or présentant une molette en faisant le ménage dans sa boutique. Il décide alors d’en comprendre le fonctionnement et la raison d’être.Trop curieux, il réveille un mécanisme qui soulève une dépendance très particulière…
Oh, mais qui joue donc Angel de la Guardia, la petite frappe du film? Un homme nommé Ron Perlman…qui deviendra accessoirement un homme tout rouge, un certain Hellboy.
Le Trailer :
Cronos est une superbe première oeuvre. En cinéma, on parle souvent de premier film, de première expérience, de premier… Surtout dans notre éducation française qui s’attache à développer les premiers films de personnages que l’on ne reverra parfois plus… Bref, je m’égare. Dans Cronos, on perçoit déjà les sujets qui tiennent à coeur à Guillermo. Un univers personnel, assumé…Tant qu’il peut. En effet, maintenu devenu plus adulte, plus indépendant, il avoue volontiers que Cronos ou Mimic sont des films [beaucoup plus] éloignés de ses ambitions de départ
Manque de moyen pour un homme plein d’ambition, désireux d’espace et d’exploits…Certes, mais les bases sont posées. Guillermo aime le fantastique, que pourrait-il faire d’autres?
Bref, Cronos, c’est un film vampiresque, élégant et noir. Cronos est trop éloigné de ses envies, ce qu’il n’avoue que maintenant. Car à l’époque, il refuse les avances d’Hollywood, qui l’a déjà repéré, lorsque les projets sont trop éloignés de ce qu’il souhaite faire.
Ce qui nous amène à…tam tam tam…Mimic. Guillermo aime les noms courts, incisifs qui ne disent pas grand chose si on ne les associe pas à son nom, parallèle presqu’automatique si tant est que l’on connaisse déjà le Môsieur.
Mais où se passe donc l’histoire du film? Aux USA…Ce qui n’est pas un hasard, on y reviendra. Bref, Mimic prend place dans un Manhattan infesté par les cafards qui répandent une épidémie bien moins funky que la gastro qui nous tous fait loupé l’école. Comme les cafards sont une espèce ultra-resistante (les saloperies nous survivraient) l’humanité est obligée de se tourner vers le seul espoir : l’arme biologique. Susan Tyler renvoie ses Judas, modifiés génétiquement, dégommer leur race aux cafards. Quelques temps plus tard, le vrai danger arrive…
Non ce résumé n’est pas celui d’une deuxième partie de soirée sur M6. C’est une série B assumée et surtout à assumer. En effet, Guillermo Del Toro devra se battre contre les frères Weinstein et Miramax pour réussir à faire ce qu’il souhaite…Il n’y arrivera qu’à moitié mais supervisera la plasticité du film avec un doigté déconcertant. Mimic est donc surtout le film de la transition qui va le révéler à de futurs alliés…Dont Pedro Almodóvar.
Trailer espanole :
Le trailer américain ici.
Curieusement, L’échine du diable va vraiment révéler Guillermo Del Toro et pourtant, le film s’éloigne des Etats-Unis pour se concentrer sur l’histoire d’un petit garçon durant la guerre civile espagnole. Carlos arrive dans un orphelinat catholique où on le confie à Carmen et à Casares…Mais l’orphelinat cache bien des secrets, dont un fantôme. Woops.
Le film est salué par la critique. Comme c’est étonnant. Je suis bien loin de cracher sur le film, mais sa plasticité et son histoire s’éloignant de la série B, il était plus aisé de convaincre les plus récalsitrants… Entre politique et fantastique, Del Toro trouve des sujets qui le fascine et surtout un passe d’entrée dans le monde de la commande hollywoodienne… Mais qui joue donc le héros Jacinto? Eduardo Noriega, le Cézar de Abre Los Ojos (Ouvre les yeux, le chef-d’oeuvre d’Amenabar). L’échine du diable marque surtout l’arrivée de la superbe photo si chère à Guillermo Del Toro. Des images empreintes de bleu et de vert, des images captivantes.
Trailer
Guillermo Del Toro