Desperate housewives : 5.01 You’re gonna love tomorrow

Publié le 29 septembre 2008 par Tao

Desperate housewives nous avait tous surpris à la fin de la saison dernière avec ce saut de cinq années dans le temps. Personnellement, j’ai toujours été assez confiant vis à vis de ce procédé car c’était uniquement une manière de secouer un peu les intrigues mais pas trop. Evidemment le procédé était très risqué et il est maintenant l’heure de voir ce que cela donne.

Finalement mis à part ces quelques changements, on retrouve la série que l’on a toujours connu. Les mêmes personnages, les mêmes situations entre comédie et drame mais surtout la même ambiance. On a l’impression de retrouver la même série même si cinq ans sont passés. Bref pas trop de quoi s’inquiéter à ce niveau là. Par contre mis à part deux scènes, les wives ne sont jamais réunies toutes ensemble et on a un peu l’impression d’avoir des intrigues un peu trop cloisonnées l’une par rapport aux autres. Et pour un season première c’est un peu embêtant car c’est cela Desperate housewives, l’alchimie entre ses actrices.

Comme on l’avait aperçu dans le cliffhanger final, Susan a un nouvel homme dans sa vie, Jackson interprété par Gale Harrold. Et c’est une Susan plus froide que l’on retrouve cinq ans plus tard. Elle utilise Jackson comme un boy toy et n’est pas prête à en parler à ses amies. Sa rupture avec Mike l’a réellement fait souffrir et elle est en quelque sorte fermée à l’amour désormais. Que s’est il donc passé pour en arriver là ? L’épisode fait un peu durer le suspense à ce sujet en s’ouvrant sur un accident de voiture laissant penser à la mort de Mike mais la vérité est bien plus sombre. L’accident de Mike et de Susan a entraîné la mort d’une mère et de sa fille et Susan a énormément de mal à se remettre de cette expérience traumatisante. Cet tragique évènement est venu se mettre entre le couple phare de wisteria lane ayant entraîné leur séparation. Je trouve cela assez bien mené car on nous montre qu’en cinq ans, il s’est réellement passé des choses dans la vie de nos héroïnes et on ne fait comme si leur vie pleine d’aventures s’était arrêtée durant le 4.17 et le 5.01. De plus j’ai bien aimé que l’on montre comment un tel événement peut séparer un couple d’apparence uni car c’est quelque chose qui les dépasse. Au niveau de l’apparence, c’est une Susan plus belle et plus glamour que l’on retrouve dans ce season premiere et les différentes situations dans lesquelles elle se place ne sont pas sans rappeler Gabrielle et son idylle cachée avec John son jardinier. Ici remplacé par Jackson le peintre. Cela dit, on ne doute pas qu’il s’agit d’une nouvelle péripétie dans l’histoire de Mike et Susan et au cours de la saison ceux ci finiront à nouveau à aller l’un vers l’autre. ça commence à bien faire, cette histoire, même si pour l’instant c’est plaisant à regarder.

La femme désespérée ayant le plus changé est bien sûr Gaby. Elle a aujourd’hui deux filles en bas âge et Carlos est toujours aveugle. Et les responsabilités s’accumulant, Gabrielle a eu moins le temps de s’occuper de sa propre petite personne et est clairement moins glamour. Un changement qui la fait particulièrement souffrir car elle ne se reconnaît plus. Elle prend ainsi la place de Lynette dans le rôle de la mère débordée. L’intrigue du surpoids de sa fille est à la fois réaliste et drôle. On aime tous nos enfants et on ne veut pas voir leurs défauts, encore comme quand on est aveugle comme Carlos. Cela dit les remarques des autres mères fait du mal à Gaby qui décide de se réveiller et d’agir. Mais bien sûr elle agit comme seule Gabrielle peut le faire, c’est à dire en étant un peu en peste et faire courir sa fille derrière la voiture était un gag amusant même s’il n’est pas spécialement innovant. On reste globalement dans le genre typique du personnage, tout en rappelant le fameux abandon des enfants Scavo sur le bord de la route dans l’un des premiers épisodes de la série.

Chez les Scavo justement , ce sont les jumeaux qui ont grandi. Agés de 16 ans, ils sont désormais interprétés par de nouveaux acteurs. J’avais assez peur à ce sujet mais la transformation se passe assez naturellement, les nouveaux jumeaux ne sont pas de super beaux gosses bodybuildés mais sont toujours aussi turbulents. Lynette et Tom sont toujours inquiets pour leurs fils et jouent au bon et au mauvais flics tout en étant le couple idéal. On glisse également au passage, comment les parents revivent leur adolescence à travers leurs enfants. Tom le “ jeune ringard ” est fier de voir ses enfants être des jeunes hommes populaires. Doug Savant et Felicity Huffman sont toujours aussi géniaux ensemble et il y a toujours une bonne alchimie entre eux. Pas contre pas de traces de leur autre fils, ni de Penny. Un peu étrange mais bon, ce cloisonnement n’est pas nouveau dans Desperate housewives. On retrouve des intrigues de Lynette avec ses enfants à la différence que maintenant ils sont des ados. Attention tout de même car ce type d’intrigues n’était pas toujours passionnant durant la saison 1 et surtout très redondant.

Bree, quand à elle, a vu son commerce de traiteur évoluer au point qu’elle est sur le point de publier son premier livre de recettes. Katherine la seconde et c’est à nouveau l’occasion de jouer sur ce duo de personnages et d’actrices. Honnêtement j’ai trouvé qu’il s’agissait de l’intrigue la moins réussie car leur rivalité fait plus penser à des gamineries de lycée. Le problème c’est que Bree et Katherine n’ont plus l’âge pour ce genre de mesquineries. Sinon, on nous montre par un flash back intelligemment placé comment Danielle est venue reprendre son fils laissant sa mère dans le désarroi le plus total. Danielle glisse d’ailleurs qu’Orson n’est plus là, hors on le retrouve toujours aux côtés de Bree. Par contre, pas un mot sur le comment du pourquoi de leurs retrouvailles. Bree s’est d’ailleurs réfugiée dans le travail pour éviter de penser à Benjamin. Il est amusant aussi de remarquer que c’est Andrew qui est resté auprès de sa mère. On aurait jamais cru cela au début de la série.

Le plus inattendu et le plus surprenant reste le retour d’Eddie Britt. J’ai un peu craint pour la présence de Nicolette Sheridan cette année, mais vu la façon dont son départ avait été orchestré à la va vite, elle ne pouvait s’en aller comme cela définitivement. Elle revient donc Wisteria plus vipère que jamais avec sous le bras à mari interprété par Neal McDonough (Bands of brothers, Boomtown). C’est autour de lui que semble se construire le mystère de la saison. Ainsi le monsieur aurait été interné et aurait des problèmes à gérer sa colère après ce que nous dit le cliffhanger final. Attention à toi Eddie ! Un retour d’Eddie qui n’est pas sans rappeler celui de Katherine dans le premier épisode de la saison 4, elle même avait un mari et un secret. On remarquera d’ailleurs que Dave tient Eddie à la baguette et qu’à son contact Eddie tente d’être plus gentille, même si c’est seulement une apparence.

Bilan : Ce season première sonne comme une renaissance pour Desperate housewives. Certaines scènes sont en écho à la saison 1 et les flash backs ne prennent pas trop de place et vont à l’essentiel. On peut par contre se demander si ceux ci seront toujours utilisés par la suite ou si on laissera dans l’ombre un certain nombre d’événements, quitte à les faire resurgir au bon moment. Le pari de ce saut dans le temps est donc pour moi pleinement réussi et on est prêt à repartir pour une nouvelle saison de femmes au foyer désespérées. Si celle ci est un même tonneau que la saison 4, je signe tout de suite. Pour l’instant, pas un nuage à l’horizon mais attention tout de même car les wives ont l’habitude de très bien commencer leur saison mais également d’avoir un passage à vide vers le milieu. Il faudra donc être très prudent et ouvrir les deux yeux.


Name (required)

Mail (will not be published) (required)

Website